mercredi 31 décembre 2008

Una année de lecture...

Une année de lecture, et tant de livres dévorés... Quatre-vingt-cinq au total, soit plus de sept par mois. Et dire que ça faisait trois ans que je n'avais plus trouvé ni le temps ni l'envie d'ouvrir un roman!

J'ai terminé mon challenge ABC 2008, j'ai lu au moins un livre par auteur et par lettre de l'alphablet, et souvent même plus d'un. Je ne pense pas retenter le défi l'année prochaine. J'ai bien aimé l'exercice, mais j'ai trouver certaines lettres trop contraignantes. Souvent aussi je me suis dit: "Bon, il faudrait que je lise ça", alors que j'avais d'autres envies de lecture. Ça m'a au moins donné un coup de pied au cul pour me remettre plus sérieusement à lire. Ça m'a aussi fait faire de très belles découvertes, et j'ai découvert des auteurs que je n'aurais jamais lu. J'ai découvert la littérature asiatique et je suis tombé en amour pour cette langue si différente de nos auteurs contemporains. J'ai fait de très belle découvertes pour des auteurs qui sont devenus pour moi des incontournables, comme Orsenna, Ogawa ou Vargas. Et j'ai en tête plin d'idées de lecture pour l'année prochaine...

Si vous avez envie de redécouvrir quelque-unes de mes découvertes de cette année, voici la liste (j'y ai ajouté aussi les livres que je n'ai pas pu commenter par manque de temps):
  • Vita Brevis: Jostein Gaarder
  • Le Fiancé de la lune: Eric Genetet
  • Des Chrétiens et des Maures: Daniel Pennac
  • Petite discussion avec une momie, E.A. Poe
  • Cent coup de brosse avant d'aller dormir: Melissa P.
  • Trafic de reliques: Ellis Peters
  • Harry Potter et la pierre philosophale: J.K Roalings
  • Harry Potter et la chambre des secrets: J.K Roalings
  • Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban: J.K Roalings
  • Harry Potter et le goblet de feu: J.K Roalings
  • Harry Potter et l'ordre du Phenix: J.K Roalings
  • Harry Potter et le prince de sang mêlé: J.K Roalings
  • Harry Potter et les reliques de la mort: J.K Roalings
Wouaw! Tant que ça? Et bien j'espère que j'année prochaine me réservera autant de suprises. Et je vous souhaite à toutes et tous une très bonne année 2009...

Encres de chine: Qiu Xiaolong

Et c'est ainsi que je termine mon Challenge ABC 2008... Juste dans les temps!

L'inspecteur Chen, ancien universitaire à la tête du service des enquêtes spéciales de la police de Shanghai, a officiellement pris des vacances pour se consacrer à la traduction d'une proposition commerciale d'un projet d'urbanisme pharaonienne. Une offre particulièrement généreuse que l'on ne peut refuser, surtout lorsque l'on est employé par l'état en Chine dans les années 90: une somme importante, des avantages en nature et les services d'une petite secrétaire, une xiaomì, jeune étudiante avec qui il avait dansé dans une boite branchée.

Mais une affaire particulièrement brûlante tombe: Yue Lige, une ancienne garde rouge, devenue dissidente après la publication d'un roman autobiographique sur ses années de rééducation lors de la Révolution Culturelle, a été assassinée. Le gouvernement, qui souhaite en effet étouffer cette affaire et se décharger de toute implication politique, fait pression pour qu'un coupable soit rapidement arrêté. Aussi son adjoint, l'inspecteur Yu est seul à bord pour cette enquête délicate, aidé toutefois par sa femme Peiqin, grande lectrice, et par Chen qui tient à ce que son inspecteur ne soit pas seul dans la gueule du loup.

Entre affaires de voisinages dans une shikumen, bâtiment typique de Shanghai où se voit entassé sous le régime communiste un grand nombre de familles dans des chambres exiguës autour d'une cour centrale bruyante, et fastes des nouveaux riches branchés, cette affaire nous plonge dans la littérature chinoise classique.

Ce roman nous propulse dans un un univers gourmand où la gastronomie shangaïenne est décrite avec une précision gouleyante, nous fait côtoyer les grands poëtes classiques et ravive les souffrances de la Révolution Culturelle dont les plaies ne sont pas encore refermées trente ans plus tard, malgré l'ouverture à l'Occident, et en fait presque une satire sociale en mettant en exergue le fossé entres les nouveaux riches et les anciens pauvres. Un roman à l'écriture très intelligente, bien écrit et entraînant, nous faisant dans un monde que l'on ne connaît pas et nous faisant ressortir de cette lecture bien moins idiot.

Rien que pour la découverte de la culture chinoise, je le conseillerais. Lorsque dessus est greffé une enquête bien ficelée, je ne dirais qu'une chose, foncez.

mardi 30 décembre 2008

Un an déjà...

Et que de choses se sont passées, que de découvertes, que de rencontres, que de changements aussi. Il y a un an naissait ce journal, timidement, afin de partager mes lectures, après quelques années où j’avais oublié d’en ouvrir un, le temps et surtout l’envie manquant, un peu porté par un challenge littéraire en train de se terminer – le dernier des vingt-six livres avance bien. Un blog pas forcément voué à un grand avenir, comme beaucoup d’autres. Et pourtant, je suis toujours là, avec de nouvelles choses à raconter.

Dès les premières lignes j’ai adoré la littérature asiatique, et je me suis mis à dévorer tout ce qui me passait sous la main : une quarantaine de livres en un an… Et j’ai découvert de petites petites merveilles: Ogawa Yokô (que je connais maintenant mieux que ma voisine de bureau, pourtant japonaise et grande lectrice), Les années douces de Kawakami, Le Livre de Thé et le Cha Jing, Une si jolie robe de Wu Fan… J’ai découverts des auteurs que à la plume magnifique, comme Orsena, Shimazaki, Hobb et Vargas.

Depuis, beaucoup de choses ont changé, mon goût pour le thé est devenu une véritable passion: J'ai rencontré de nombreuses personnes intéressante (ça change), j'ai partagé de nombreuses expériences, et je me suis mis ici à parler de thé. Une passion, que dis-je, une addiction presque, et puis on se retrouve, à voyager avec une théière, un Bai Sui Xiang 2 à côté de la cheminée en Alsace.

Comme vous pouvez le voir, une nouvelle petite théière est arrivée pour Noël, de chez T'cha, en terre pourpre. Elle monte assez bien en température et apporte une belle rondeur à ce thé des rochers. Elle me semble aussi beaucoup plus lourde que mes autres théières avec ses parois relativement épaisses, même si elle ne fait que dix centilitres. Il va falloir que je trouve un filtre en métal à y ajouter, car elle n'a pas de filtre et que le trou assez gros au départ se rétrécit assez vite et des feuilles bouchent parfois le goulot. Je la réserverais pour les rochers faiblement torréfiés et les Dan Cong, peut-être les Baozhong.

Alors, je vous souhaite à tous une bonne année et j'espère pour ce blog une nouvelle année riche de découvertes livresques et théinées...

mardi 23 décembre 2008

Retour aux origines : Le Cha Jing, ou le Classique du Thé, de Lu Yu

Il est bien peu de boissons qui ait eu autant d'influence sur un peuple, une culture, une civilisation, plusieurs même... Il est bien peu de boisson qui ait une histoire aussi longue, remontant aux débuts de l'Histoire. Il est bien peu de boisson qui ait touché autant de monde à travers la terre entière, tellement qu'elle est la première après l'eau.

De la Chine à la Russie - du premier producteur au premier importateur, de la Ceylan au Chili (lisez donc la solitude lumieuse de Neruda), de l'Inde au Royaume-uni, en passant par le Japon, le Kenya, la Georgie, La Turquie, l'Iran et les Etats-Unis (comme quoi, cette boisson peut créer un pays et mettre une nouvelle vision du monde en marche)... Et nous, Français, aussi... Aussi est-il temps de revenir aux origine, au premier texte encore disponible sur le thé...

Depuis sa découverte légendaire par Shen Nong, l'un des trois augustes civilisateurs de la Chine, au XXVIIe siècle avant JC, le thé a suivi l'histoire de la Chine. Les premiers textes avérés parlant explicitement du thé datent de la Dynastie des Han (-200, 200), lorsque les premiers classiques chinois ont été compilés. Depuis, l'art impérial du thé a énormément varié :
  • la période classique du thé bouilli, qui remonte aux premiers écrits détaillé et encore en usage sous les Tang, lorsque le Cha Jing a été écrit.
  • La période romantique du thé battu, apparue sous la dynastie Song et qui s'est répandue à travers toute l'Asie grâce au bouddhisme et au taoïsme, et existe toujours sous la forme du thé Matcha.
  • La période naturaliste imposée par le premier empereur Ming qui a vue être interdite les galettes de thé et la promulgation par l'empire des thés en vrac et des théières.
Mais revenons-en à cet écrit fondateur, le Cha Jing, ou le classique du Thé. Il s'agit du premier traité jamais écrit sur le thé. Il a été écrit par Lu Yu entre les années 760 et 780, au début de la dynastie Tang.

Selon une légende populaire, Lu Yu était un orphelin du canton de Jinling. Il fut adopté par un moine bouddhiste du monastère du Nuage du Dragon. Préférant la doctrine confucianiste aux enseignements zen de son beau-père, Lu Yu fut régulièrement puni. Il finit par fuir et s'engagea dans un cirque ambulant. A 14 ans, un gouverneur local le découvrit et lui accorda la permission d'utiliser sa bibliothèque et d'étudier avec un précepteur. Favori de l'empereur, il aura la charge de la formation littéraire de l'héritier au Trône du Dragon. Après vingt ans de recherche, il publie cette œuvre unique. Il écrira aussi un livre sur vingt sources d'eau pure.

Ce livre est traité complet de la connaissance et de savoir-faire du thé en Chine à cette époque. Il reprend de manière très détaillée tout ce qui a trait à la culture impériale du thé en usage chez les lettrés du nord de la Chine. Car c'est en effet sous la dynastie Tang que le thé prend réellement son essor dans la population chinoise, tant au niveau de l'aristocratie que du peuple.

Ce livre est décomposé en 10 chapitres:
  1. le premier chapitre traite des origines du thé: une étude sur les origines mythiques du thé, mais aussi une étude horticole et une recherche étymologique assez poussée pour l'époque.
  2. Le second chapitre traite des quinze outils nécessaires pour réaliser le thé (récolte, pressage, séchage, conservation...)
  3. Le troisième chapitre traite de du procédé de fabrication des galettes.
  4. Le quatrième chapitre traite de matériel nécessaire pour la préparation du thé.
  5. Le cinquième chapitre traite de la préparation du thé.
  6. Le sixième chapitre décrit les différentes propriétés du thé, l'histoire de sa consommation et les différents types connus en Chine du Nord en ce temps-là.
  7. Le septième chapitre est une étude bibliographique sur le thé, rappelant les principaux écrits ou il est question du thé. Nombre de ces écrits sont aujourd'hui disparus.
  8. Le huitième chapitre cite les principaux lieux de production du thé et les classe par leur répartition géographique et la qualité de leur production.
  9. Le neuvième chapitre traite des phases qui peuvent être omises dans l'art de préparer le thé.
  10. Le dixième chapitre est un résumé et une conclusion à cet ouvrage.
Tout un programme, donc. Ce livre a déjà une véritable portée encyclopédique.

A l'époque, nous sommes en pleine période du thé bouilli, un mode de préparation qui n'est plus utilisé aujourd'hui, sauf au Tibet et par quelques peuplades nomades des steppes mongoles. Cette méthode, rendue surannée par les empereurs Ming, nous semblerait aujourd'hui totalement hérétique.

Le thé était longuement flétrit puis passé au wok. Il existait déjà des récoltes saisonnières. Les primeurs, et uniquement les primeurs, étaient nommés cha, les récoltes suivantes prenaient les noms de jia, she, ming puis chuan. Les feuilles étaient alors pressées et formées en galettes, pour faciliter transport. En effet, les régions dont étaient originaires le thé étaient des zones montagneuses du sud de la Chine. Mais on voit que sous les Tang, la production était déjà bien montée dans le nord et correspondait déjà à l'aire actuelle de répartition des production de thé. Chose étonnante, le Cha Jing ne parle pas du tout du Yunnan comme ère de production de thé. Pourtant c'est la zone historique et c'est sous les Tang que la route ancienne du thé est construite.

Avant de préparer le thé, les galettes sont torréfiées à même la flamme puis broyées en une poudre grossière de la taille du blé concassé, puis tamisée. Dans une marmite spéciale, l'eau est montée en température. Une cuillerée de sel est ajoutée. Il y a trois phases d'ébullition. A la première, des bulles de la taille d'yeux de poissons se forment (l'eau atteint la température de 70-75°). A la seconde ébullition , les bulles ont la taille de de perles attachées au bord de la marmite (on est à 90-95°). Une calebasse d'eau est retirée de la marmite, on touille et on ajoute une mesure de poudre de thé. Lorsqu'on atteint la troisième ébullition, l'eau bouillant déferle dans la marmite (100°), que l'on retire de feu. Si l'eau bout plus,elle deviendra impropre à la consommation. On ajoute alors la calebasse d'eau pour calmer l'ébullition tout en conservant l'écume. La première écume, noir comme le mica, est ôtée. La première tasse est appelée "saveur éternelle, n'est pas servie, sauf s'il y a trop de convives. Les trois prochaines tasses seront servies, et réparties entre les convives. Les suivantes ne seront pas consommées.

De nombreux points important pour nous amateurs de thé sont énoncé dans ce livre: l'importance de la qualité de l'eau (de l'eau de source plutôt que de l'eau de pluie ou de l'eau de puits), de son oxygénation (éviter les eaux des torrents trop violents), de la salinité, par l'ajout de sel (Stéphane avait déjà publié un billet la dessus suite aux expériences d'une fidèle lectrice). Lu Yu nous parle aussi de l'importance de la couleur de la poterie sur la couleur du thé et sur le ressenti (des idées reprises par Stéphane)...

On me rétorque souvent - surtout concernant le sel: j'avais fait à une époque des essais sur un jeune sheng de qualité médiocre pou voir justement l'effet de la salinité de l'eau, qui améliorait jusqu'à un certain dosage le goût du thé - lorsque je parle du Cha Jing que de toute manière, on ne prépare plus le thé ainsi, que le thé que nous connaissons n'est apparu qu'à la période Ming, et qu'il vaut mieux oublié tout ce qui y est écrit. Et pourtant, sur certain points, ce classique est assez intrigant. Certes le livre parle essentiellement d'art du thé impérial sous les Tang. Mais certaines lignes méritent d'être relevées:

"Le thé se consomme sous plusieurs formes: thé grossier, thé fin, thé en poudre, brisé, grillé, pilé, bouilli. Parfois, la poudre de thé est placée dans un flacon ou un récipient en terre cuite et arrosée d'eau bouillant: c'est le thé infusé."

"Il semblait qu'à Nanshi vit une vieille femme originaire du Sichan, qu'elle prépare et evnd sur le marcher du gruau de thé [i.e. en feuilles]. Les récipients qu'elle vendait avec ayant été brisées par un fonctionnaire local, elle vendit des galettes de thé."

"Quand vivait Yuandi des Jin vivait une vieille femme. Au point du jour elle préparait toujours une théière, puis elle gagnait la ville pour l'y vendre". Bon, il y a peut être une erreur de traduction, cha hù signifie théière mais aussi cruche à thé. Mais les premières théières sont arrivées au japon au IXème siècle par la Corée, ça laisse perplexe, non?

Tout ceci me fait me poser des question: comment le thé était-il préparé dans le sud de la Chine? Les premières références sur les wulongs datent de la dynastie Song, pourquoi pas avant? Le thé blanc en vrac est attesté au XIème siècle...

Mais avant de vous laisser sur toutes ces questions historiques, j'aimerais vous faire partager la dernière page du Cha Jing:

Recopiez avec respect ce texte dur de la soie blanche,
en quatre ou six section.
Accrochez-les sur le mur.
De cette manière, les origines du thé, les ustensiles, la fabrication,
la cuisson, la dégustation, les anecdotes,
vous pourrez tout relire en un coup d'œil, à chaque instant.
Le Cha Jing peut alors être considéré comme complet,
du début à la fin.


Note sur l'édition:

Cette édition est la seule encore publiée en France par Gawsevitch éditions. Mariage Frère en a l'exclusivité de la vente et la mise en page est magnifique. Le texte est commenté, et souvent cela aide à la compréhension et apporte des éclaircissement très intéressant.
Pourtant il y a un point qui m'a affreusement choqué, c'est la transcription des noms chinois. Ils se mélangent méchamment les pédales avec les méthodes de romanisation des sinogrammes. Parfois, pour un même mot, parfois dans la même page, elle diffère. C'est souvent un mélange entre les pinyin, Wade-Gilles et celle de l'EFEO. Parfois même on se demande si ce ne sont pas des amélioration des méthodes classique. Ça fait mal aux yeux.

Il y a aussi des points où la traduction semble mal faite, surtout concernant cette théière citée plus haut... Cela mériterait une clarification. Il parait qu'il y a une édition antérieure ou bien des éditions québécoises, bien mieux faites, mais qui ne sont plus publiées ou bien qui sont impossibles à se procurer en France. Dommage...

C'est quand même un livre dont je conseille de lire, ne serait-ce que pour sa portée historique, à tous les amateurs de thé...

Ce billet est une première version, il sera sûrement amélioré et illustré à l'avenir, mais je voulais le publier tant que mes idées sont bien claires.

mardi 16 décembre 2008

Le pied de Fumiko 富美子の足: Jun'ichirô Tanizaki

Ah! les textes de jeunesse de Tanizaki... Qui penserait que l'auteur du Coupeur de roseaux puisse avoir écrit cette nouvelle haute en couleur. Ce court texte de 1919 préfigure en quelque sorte son grand'oeuvre, son dernier roman, Le Journal d'un vieux fou. En pleine ère Taïshô, sous une forte censure de la presse et de la littérature, l'auteur nous fait part d'une de ses perversions personnelles, la podophilie (fétichisme du pied). Au court de ces années de jeunesse, l'auteur va se renseigner sur cette perversion qui lui semble au départ immonde, mais ses recherches vont lui montrer qu'elle est partagée par nombre de ses ancêtres et de ses contemporains. De là va naître une prose riche autour de ces perversions honnies par cette époque moralisatrice... Dans ce texte, l'auteur se dédouane de la paternité du texte en faisant de cette nouvelle un lettre qu'il a reçu d'un jeune artiste. Et pourtant, ce fétichisme est un sujet qui accompagnera bon nombre de ses textes tout au long de sa vie.

Tanizaki nous raconte l'attrait d'un vieux prêteur sur gage à la retraite pour le pied d'une geisha dont il a fait sa concubine, une passion dévorante qu'il va partager avec son neveu, le jeune peintre qui a rédigé ce texte pour Tanizaki. Le texte s'articule autour de la découverte d'Ô-Fumi-Ko et de la complicité qui va naitre entre le retraité et son neveu autour du fétichisme du pied parfait de la jeune geisha, une complicité qui aboutira à la réalisation d'un tableau mettant en avant le pied de la jeune fille, peu avant la mort du grabataire.

Un texte court original et haut en couleur, qui nous fait très vite oublié l'écriture un peu lourde et surrannée du grand maître japonnais. Et qui aurait pu croire qu'on puisse écrire un texte uniquement autour du pied...