Ce récit est écrit comme un conte, avec son écriture simple et un peu naïve. Mais il pose les question de la maladie, de la justice, l'inceste, de l'homme face à la folie de la nature et de sa propre folie,de ses fantasmes et des vestiges de son orgueil, de la vie, de la mort et de la création. Un récit parfois très sombre, parfois halluciné, très original où l'auteur maîtrise son art de conteur.
Avec en toile de fond les lapins, importés par le jeune paysan, qui vont proliférer dans la région au point d'être des milliers. La première partie commence par cette maxime, certainement inventée, mais qui me parle beaucoup depuis qu'on a adopté il y a peu une petite lapine : Là où sont les lapins, rien de demeure tel qu'auparavant.
Avec aussi la lumière comme fil conducteur de l'histoire, celle qui a disparu avec la maladie et que les survivants vont essayer de retrouver jusqu'à la fin de l'histoire. La lumière, c'est une métaphore filée de la justice qui nous poursuit tout au long du livre.
Au final, un bon livre, on accroche à ce conte sombre et délirante, à cette écriture simple, et on veut savoir la fin : Est-ce que la lumière reviendra ou le village sombrera-t-il pour de bon dans les ténèbres?
On peut trouver sur le site d'Acte Sud un extrait des premières pages, car, comme on le voit dans chaque commentaire publiés sur ce livre, c'est dès les premières pages que l'on accroche... ou pas.
1 commentaire:
Lindgren figure parmi mes auteurs préférés : Sa tendresse dure, son langage proche des contes anciens , et puis sa profondeur toujous si discrète...
J'ai adoré la scène de l'homme qui se déguisait en vache
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