mardi 24 mars 2009

La feuille et le fruit

Petite découverte dans la vrac 23 de la Maison de Trois Thés.

J'ai pu faire, grâce à EDP et quelques échantillons gentiment offerts, faire le tour de la série des trois vrac de la M3T: le n°22 que je possède, le n° 23 et le n° 24, essayés un jour après l'autre, mais pas dans l'ordre. Ma préférence se tourne vers le 24 de 1998, qui semble rassembler ce que j'aime dans un pu ehr.

J'ai en revanche été un peu désopilé par les premières infusions du vrac 23. A part ses feuilles immenses, les premières infusions se placent directement dans le registre du bouillon de légume et par certaines touches, de bonite. Mais après quelques infusions, il revient à des sensations que je préfère.
Mais cette dégustation m'a permis une découverte bien étonnante. En vidant ma théière pour admirer les feuilles exceptionnelles une fois infusée, j'ai trouvé... un fruit de théier...

Ce qui m'a aussi étonné, ce sont les feuilles de ce petit vrac original. Elles sont gargantuesques, et chacune est très soigneusement pliée en quatre d'une manière assez originale, d'abord dans le sens de la largeur, puis dans le sens de la longueur... Le temps et la fermentation semble avoir fait son effet, car elles sont devenu tant fragile, ce certaines se décomposent en une fine dentelle...

A un prix imbattable, ces trois vracs déjà âgés maintenant sont exceptionnels. De quoi donner envie de découvrir les autres vrac de la M3T...

vendredi 20 mars 2009

En provenance de Kitakyūshū

Les sencha sont rarement ma tasse de thé. A part les shincha et les tamaryokucha, la plupart du temps, ils ont une certaine âpreté végétale qui me dérange, même préparés avec le plus grand soin.

Mais hier, en rentant d'une semaine de conger dans son île natale, Kyūshū, ma voisine de bureau japonaise qui connait ma passion pour le thé m'a fait un beau cadeau: un Okumidori Sencha de chez Tsujiri Chaya, Kyôto.

Dès l'ouverture du paquet (image cliquable pour une meilleur définition), une forte odeur fruitée très agréable de pêche et d'abricot se dégage. Les feuilles, pliées en longues aiguilles fines d'un vert profond, ressemblent plus à un shincha qu'aux sencha habituels beaucoup plus grossièrement pliées.

La liqueur est d'un très beau jaune, un peu verdâtre. Les feuilles infusées sont assez peu cassées, comme on le voit malheureusement sur beaucoup de thés japonnais.

Ici, point d'âpreté, le pôle végétal bien présent est très doux en bouche, une forte odeur de pêches et d'abricot se dégage de la liqueur et de la tasse vidée. Le pôle marin est bien là, mais sans l'aspect bouilloneux qu'on retrouve souvent sur ce genre de thé. Par certains côtés, il me rappelle certains très bon thés blancs et thés verts chinois... Un thé qui pourrait bien me réconcilier avec les sencha...

Malheureusement, je ne parle pas japonnais, et je ne pourrais pas traduire ce qui est écrit sur le paquet, car j'aimerais bien en savoir plus sur ce très bon thé.

Alors, encore merci Aya!

jeudi 19 mars 2009

Digression


Il y a quelque-chose de charnel dans la passion du bon thé.
Rien que de voir à travers sa robe, brillante et translucide,
on a envie de la boire.

On porte alors la coupe à soi, et on y dépose doucement les lèvres.
Et une sensation de profond bien-être nous emplit.

C'est pourquoi le thé est femelle.
Et le bien boire érotique...