dimanche 20 décembre 2009

Da Hong Pao - Palais ds Thés - 2009

Quelques nouvelles du Palais des thés, avec l'arrivée il y a un petit mois d'une grande robe rouge.

On continue avec cette volonté depuis quelques temps de proposer quelques oolongs de qualité dans leur haut de gamme... Avec déjà un Gao Shan Cha et un Bao Zhong... excellents mais avec un gros problème d'esthétique (un gros côté Hong Shui)

Ce que je n'avais pas trop apprécié dans les précédents oolongs, c'est que pour des premières arrivées dans le haut de gamme, ils auraient pû rester dans le classique: ce n'est pas comme s'il y avait tout une gamme pour passer progressivement des classiques aux originaux...

Mais cette fois-ci, ça vaut vraiment le coup: le thé est très équilibré. Toute l'esthétique classique des Da Hong Pao est respectée.

Et pour un prix raisonnable pour un DHP, (environ 0,5€ par gramme) on a quelque-chose d'intéressant On a une grande complexité. Du fleuri, du miellée, du fruité, avec cette dominante de prunes de raisins et de poires compotées. On a aussi une belle note boisée cirée qui évolue au fil du temps en thym et menthe...

L'oxidation est assez bien maîtrisée, laissant les notes boisées s'exprimer sans perdereen fleuri et en fruité. La torréfaction est pas trop mal maitrisé. elle n'est pas trop poussé, comme le veut un DHP, et il offre une belle structure en bouche. Avec juste un peu plus de torréfaction, et quelques mois supplémentaires pour que le thé se fasse, je pense que ça pourrait donner quelque chose d'encore plus intéressant.


On a une belle tenue en bouche, une belle rondeur et une belle longueur. On a aussi une belle minéralité tout au long des très nombreuses infusions, je suis allé jusqu'à plus d'une quinzaine...

C'est une belle réussite pour le palais des thés. ils avaient trouvées de très beau rouges de chine, en particulier des Qimen. Voici un très bel oolongs. J'espère que dans les prochaines années, il nous proposerons encore des thés d'une aussi belle qualité!

jeudi 17 décembre 2009

La Couette de l'oubli

Voilà un livre que je désirais lire depuis un bon bout de temps... J'ai découvert Pen Of Chaos (John Lang) et son Donjon de Naheulbeuk il y a maintenant pas mal d'année, à son tout début...

Sept ans si ma mémoire est bonne, du temps du début de la première saison du Donjon de Naheulbeuk, cette saga MP3 par qui tout commença: une révélation, et je n'en démord pas depuis.

Un saga MP3, mais qu'est-ce que c'est?

Tout est parti d'un délire de rôliste que John Lang a enregistré comme un feuilleton audio-phonique et le diffuser librement sur Internet. Les influences pérussiennes sont nettement visibles, mais c'est surtout une parodie de quête rôlistique totalement loufoque.

C'est devenu un genre en soi.

J'ai découvert d'autres Saga MP3, mais peu qui puissent rivaliser avec celle-ci (une en fait, mais c'est une autre histoire, que je vous raconterais peut-être). La plupart des œuvres que POC a sucité suivent cette même veine, dans des univers différents.


Dis moi, Soïwatter, mais qu'est-ce que le Donjon de Naheulbeuk?

Sur la Terre de Fangh, un monde médiévalo-rôlistique, une compagnie d'aventuriers est mandée par le mage Gontran Théogal pour dérober dans le donjon de Naheulbeuk une statuette permettant l'accomplissement d'une prophétie. La compagnie est composé d'un ranger, d'une elfe, d'une magotte, d'un nain d'un barbare, d'un voleur et d'un ogre... Tout ce qu'il faut pour la situation dégénère au plus vite. Pour le teaser de la première saison, voir ici...

Depuis, il y a eu une seconde saison, des BD, et deux livres, dont voici le premier... Le livre correspond à la troisième saison du donjon de Naheulbeuk. Il est nécessaire d'avoir suivi les deux premières saisons (saga MP3 ou BD en découlant) pour comprendre les imprécations complexes (hum!hum!) qui se sont formées.

En résumé

Les aventuriers se sont fait berner par le mage Théogal: la statue sert en fait à plonger la terre de Fangh dans l'abîme suite au retour de Dlul, dieu du sommeil et de l'ennui... Comme s'ils ne pouvaient pas se douter qu'une prophétie n'annonce jamais rien de bon... En plus, ils se sont fait taxer une grosse partie de leurs gains par diverses confréries et administrations.
Mais le retour de Dlul n'enchante personne (ou presque)... Ils se retrouvent avec toute la Terre de Fangh à leur trousse: assassins, membres de autres cultes, et tous les aventuriers qui y voient une occasion de se faire des points d'expérience...
Une seule solution, retrouver le Mage etrécupérer les statuettes tant qu'il est encore temps...

Mon avis:

J'ai adoré retrouver la compagnie et suivre la suite de leurs aventures. Et j'attends avec impatience la suite de leur périple. L'univers est resté le même, l'humour aussi, ils sont toujours aussi pitoyables, même s'ils ne sont plus de niveau 1. Avoir une telle chance: heureusement qu'ils ne sont pas casés, sinon, c'est sûr, ils auraient des cornes...
Par rapport à la saison 2, qui, je sais, a déçu quelques uns (pas moi), on retrouve des bases rôlistique plus solides et plus marquées, comme dans la saison 1, peut-être même plus que la saison 1.

Commençons par les points négatifs, comme ça se sera fait...

On sent bien que c'est le premier roman publié de POC: dans les premières pages, l'écriture est maladroite, mais ça s'améliore grandement au fur et à mesure du roman, pour atteindre au tiers du roman une vrai plume de roman d'heroïc-fantasy... enfin de pathetic-fantasy (genre dans lequel POC excelle...)
J'aurais aussi aimé que la chute soit un peu moins abrupte. Ça n'ôte rien à sa qualité, la fin est par certains aspects inattendue (bien sûr on sait où on va car la trame est bien construite...) Mais j'aurais aimé que le dénouement ne se cantonne pas à une trentaine de pages alors que le roman en fait plus de 300..

A part ces quelques points, j'ai adoré. Au départ j'étais sceptique sur le passage au roman. Le format de la Saga MP3 est déjà assez riche et permet des effets que le roman ne peut pas. Mais le tout est vraiment réussi. Le roman apporte vraiment quelque-chose. Le synopsis est plus travaillé. On est plus dans la successions d'évènements burlesque, on a une trame bien construite, même si ça reste une farce. En plus, le roman permet d'avoir une vraie narration, et les personnages sont plus complexes. Enfin complexe: ça reste la même équipe de baltringues inexpérimentés et débiles, mais leurs portraits sont plus fouillés. Le roman permet aussi de faire des apartés montrant les pensées des différents protagonistes.

C'est une vraie réussite, et je pense que le roman suivant (l'Orbe de Xaraz) sera encore mieux maîtrisé, vu la progression de la qualité du roman au fil des pages.

J'ai hâte de le lire!

mardi 15 décembre 2009

Dernieres nouvelles de l'Homme...

L’homme serait un roseau pensant. Disons plutôt un roseau pensif.Ou même songeur… Disons un salsifis songeur.Car la pensée paraît tout de même plus dense que les produits de la cervelle humaine et le roseau est plus racé que l’homme.

Soyons sincères : l’homme est un champignon rêveur, un concombre qui a des visions, un salsifis qui souffre de marottes.


Alexandre Vialatte

lundi 14 décembre 2009

Taxonomie

Un texte de Borges cite une certaine encyclopédie chinoise appelée "Empire Celeste du Savoir Eclairé" où il est écrit que les animaux se divisent en :
a) appartenant à l’Empereur,
b) embaumés,
c) apprivoisés,
d) cochons de lait,
e) sirènes,
f) fabuleux,
g) chiens en liberté,
h) inclus dans la présente classification,
i) qui s’agitent comme des fous,
j) innombrables,
k) dessinés avec un pinceau très fin en poils de chameau,
l) et cætera,
m) qui viennent de casser la cruche,
n) qui de loin semblent des mouches.

A méditer...

vendredi 4 décembre 2009

D'une année sur l'autre

Mon dernier passage chez Thés de Chine date maintenant de tout juste deux semaines, mais je sens que je vais bientôt y repasser... peut-être pas plus tard que ce soir.

C'était un de ces passages nécessaire de réapprovisionnement bimensuel. J'ai la chance de vivre avec quelqu'un dont la consommation de thés rouges de la rue Saint Germain pourrait presque, à elle seule, faire tourner cette maison dont la qualité des thés, et encore plus l'accueil chaleureux, ne sont plus à vanter...

Les nouveaux oolongs de l'Anxi étaient encore en transit; pourtant j'attendais depuis un bon bout temps l'arrivée du Guan Yin Wang. Cette année, Vivien a réussi à obtenir une récolte de 1,2kg, récolte effectués sur une seule journée... Je ne me souviens plus de la date exacte.

Pour me garder en haleine, j'ai reçu en cadeau 10g de son nouveau Tie Guan Yin, du même producteur, récolté sur une semaine fin octobre. De quoi faire une petite comparaison avec sa récolte de l'an dernier, dont il me reste 25g.



J'ai donc pu faire deux test avec les feuilles à ma disposition: un en zhong, et l'autre en théière. Les deux test valent le coup, car ils révèlent une personnalité tout a fait différente du thé...



A l'aspect des feuilles, on voit bien que la récolte de l'an dernier a déjà vieilli. Les feuilles se sont assombries et sont beaucoup plus ternes. La nouvelle récolte est quant à elle d'un vert éclatant, très luisant. Dans chaque récolte, les tiges ont été coupées très court, trop court peut-être même, mais c'est devenu l'habitude en Anxi. Le thé a tout de même une très belle structure.
Ce vert beaucoup plus prononcé est aussi le signe d'une oxydation plus légère, et ça se confirme aux infusions.



Donc deux types d'infusions, commençons par le gaiwan:
La liqueur est caractéristique de fleurs blanches pour les deux thés.
Celle de la récolte 2008 est beaucoup plus captieuse. On commence à sentir les signes de l'âge: le thés commence à devenir herbeux, plus rêche sur la langue et dans la gorge qu'il y a encore quelques mois. Ça reste un très bon thé. La liqueur est aussi très sucrée.

La récolte 2009 est assez différente. Au nez, c'est fleuri, très fleuri... à en embaumer toute la pièce... Alors qu'on avait un plein de notes fleuries fondues dans la précédente récolte, là, on a des pôles fleuris bien plus distincts, plus clairs, identifiables si mon nez était mieux habitué aux fleurs. La liqueur est très fraîche, un peu moins sucrée, mais avec une note assez inhabituelle: un for pôle marin, vous savez, cette note pelure de melon que l'on retrouve dans les verts. M'est avis que l'oxydation a été plus courte...
Puis passons à la théière:
Pour l'ancienne récolte pas de surprise, très peu de différences avec le gaiwan.

La nouvelle récolte, c'est autre chose: le pôle marin s'est beaucoup estompé. Et l'une des note florale explose, on est face à un bouquet de jasmin fraîchement coupé... On a beaucoup de matière: c'est assez intéressant. Sans être un thé très complexe, on a un thé qui vaut le coup.
Je suis assez étonné par ce changement de comportement assez impressionnant entre la porcelaine et la terre...
Pour l'instant ce ne sera pas un achat, j'ai encore une petite réserve de TGY, et ce sont des thés qui se consomment frais. Je préfère me garder pour le Guan Yin Wang. Mais peut-être dans quelques mois, j'y songerais un peu plus sérieusement...