Lorsque Gregor Samsa s'éveilla un matin au sortir de rêves agités, il se retrouva dans son lit changé en un énorme cancrelat.
S'il y a bien un livre dont tout le monde a entendu parlé en classe de cinquième (s'il n'a pas dû le lire), c'est bien celui-là. Ça faisait un certain temps que je voulais relire cette nouvelle de Kafka... depuis que j'avais lu la lettre au père en début d'année.
Je me souvenais de la nouvelle de littérature fantastique qu'on m'avait forcé à lire au collège. Forcé, c'est bien le terme, car pour un enfant de 12-13 ans, ce court roman n'a vraiment rien d'intéressant, ce n'est même pas de la bonne littérature fantastique. Mais lorsque j'ai lu la lettre au père, des image m'en étaient revenus. Et surtout une question, mais pourquoi un cafard?
Cette nouvelle ne nous parle pas d'un cafard en fait, elle nous parle d'un homme rejeté par sa famille, particulièrement son père, et de la métamorphose des personnes qui l'entoure qui vont les mener à exclure de leur vie ce jeune homme gênant. Le cafard n'est que la métaphore dont l'auteur se sert pour parler d'un écrivain raté, rejeté. Car c'est un peu son histoire romancé dont nous parle Kafka.
C'est un livre que j'ai bien aimé relire, beaucoup plus profond que ce que j'en avais entrevu en cinquième. La langue de Kafka est riche, complexe, très précise. En allemand, la langue dont se sert l'auteur me semble beaucoup trop ardue pour un élève de cinquième. Alors, je me demande pourquoi les professeurs s'obstinent à vouloir l'intégrer dans leur programme de collège. Car c'est un livre qu'il faut lire avec des yeux d'adulte pour bien le comprendre...
S'il y a bien un livre dont tout le monde a entendu parlé en classe de cinquième (s'il n'a pas dû le lire), c'est bien celui-là. Ça faisait un certain temps que je voulais relire cette nouvelle de Kafka... depuis que j'avais lu la lettre au père en début d'année.
Je me souvenais de la nouvelle de littérature fantastique qu'on m'avait forcé à lire au collège. Forcé, c'est bien le terme, car pour un enfant de 12-13 ans, ce court roman n'a vraiment rien d'intéressant, ce n'est même pas de la bonne littérature fantastique. Mais lorsque j'ai lu la lettre au père, des image m'en étaient revenus. Et surtout une question, mais pourquoi un cafard?
Cette nouvelle ne nous parle pas d'un cafard en fait, elle nous parle d'un homme rejeté par sa famille, particulièrement son père, et de la métamorphose des personnes qui l'entoure qui vont les mener à exclure de leur vie ce jeune homme gênant. Le cafard n'est que la métaphore dont l'auteur se sert pour parler d'un écrivain raté, rejeté. Car c'est un peu son histoire romancé dont nous parle Kafka.
C'est un livre que j'ai bien aimé relire, beaucoup plus profond que ce que j'en avais entrevu en cinquième. La langue de Kafka est riche, complexe, très précise. En allemand, la langue dont se sert l'auteur me semble beaucoup trop ardue pour un élève de cinquième. Alors, je me demande pourquoi les professeurs s'obstinent à vouloir l'intégrer dans leur programme de collège. Car c'est un livre qu'il faut lire avec des yeux d'adulte pour bien le comprendre...
4 commentaires:
je suis d'accord avec toi sur le décalage entre texte et age ou on nous le fait lire quoique les collégiens réagissent parfois assez bien à l'aspect fantastique de la chose (dans mes souvenirs hein je suis pas prof !) L'année dernière j'ai lu le château de K (certes en français) et c'est une lecture qui m'a beaucoup marquée... ça te plairait je crois !
C'est sûr, Kafka, ça marque. Et il faut souvent un regard plus mature pour en cerner toutes les subtilités. Le château ne faisait pas partie des livres que j'avais l'intention de lire, mais vu que tu me le conseilles, je vais y réfléchir...
Bonjour, c'est là tout le problème: "forcer" des adolescents à lire des livres qui ne leur "parlent" pas. Quant à la métamorphose, je le conseille d'autant plus que c'est court, cela se lit vite. C'est une nouvelle achevée (à la différence des autres oeuvre de Kafka) et c'est une bonne introduction à son oeuvre. Bonne soirée.
Bonjour Dasola.
Forcer des adolescent à lire des livres qui ne leur parlent pas. Je pense qu'il est très important de les inciter à lire, et qu'aujourd'hui nous ne le faisons pas assez.
J'ai vu des programmes de seconde où les élèves se cantonnait à très peu de titres, alors c'est justement la seule année où ils peuvent avoir la chance de se plonger dans cette merveille qu'est a littérature. Et c'est un vrai scientifique qui parle. C'était aussi mon cas, mais j'ai toujours beaucoup lu en parallèle. Déjà alors j'étais bibliophile...
C'est un constat en demi-teinte, car je connais tant de personnes de mon âge qui n'ouvrent jamais un livre, et qui n'ont pas accès à la manne de culture que cela pourrait leur apporter. D'un autre côté, je croise de plus en plus de monde avec qui je discute bouquin, alors qu'à première vue, cela ne ma serait jamais venu à l'esprit...
Le seul problème avec Kafka, et particulièrement "die Verwandelung", c'est que ce texte est très simple à lire si on reste au premier degré. Mais il y a tant de profondeur dans le texte dès que l'on gratte un peu, et certainement trop dur (au sens psychologique du terme) pour être bien appréhendé par des élèves de cinquième. Appréhender la métamorphose simplement comme une œuvre fantastique, je trouve cela dommage. Et je me demande quel est l'intérêt de voir ce texte en cinquième.
D'autant qu'il y a beaucoup de classiques de la littérature fantastique qui méritent d'être abordé. Je me souviens qu'en cinquième, j'avais aussi lu le Horla, le fantôme de Canterbury, et des textes de E.A.Poe, même s'ils ont des dimensions plus "polar", et que j'avais bcp moins accroché sur la nouvelle de Kafka. Car ce n'est pas dans sa portée fantastique qu'est l'intérêt même si toutes les ficelles sont là. Trop simple si on le lit sans voir au delà des mots. Quel intérêt alors d'introduire Kafka (à part le fait que tous les parent attendent que leur rejeton ait lu die Verwandelung en cinquième, mais c'est une autre histoire)?
Pourquoi ne pas lire plutôt Maupassant, Lovecraft, Poe, Wilde et tant d'autres qui ont aujourd'hui leur nom au Panthéon des auteurs classiques de littérature fantastique?
Et vous, qu'en pensez-vous?
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