Vous savez, moi et les Tie Guan Yin... J'en ai des quantités inimaginables, datant de 2002, environ 300 à 400 grammes, de 3 qualités différentes, et pas toutes expérimentées. Autant dire qu'elles ont vieilli... trop même... Elles ont perdu leur croquant et leur fleuri, ne reste plus que le typique du TGY. Mais elles ont un valeur sentimentales. C'est mon père qui me les a ramené d'un déplacement en Chine. En même temps que ma première théière et que ma wenxianbei. Stéphane m'avais expliqué une méthode pour lui redonner du croquant, la méthode Sae An... Mais depuis quelque temps, j'ai de plus en plus envie de goûter une vraie bonne Boddhisattva.
Hier, dans un élan de découverte, mes pas m'ont guidé vers la place Monge, pour un thé rouge, finalement un Chuan Hong Mao Jian... Et la gourmandise m'a fait craquer pour un Anxi Tie Guan Yin, le numéro 8... Et aujourd'hui, après une ballade au Buttes Chaumont, à quelques mètres de chez moi, je me suis jeté à l'eau.
Les feuilles de thés sèches sont minuscules. On peut deviner qu'il s'agit de feuilles seules, avec quelques boules formées d'un bourgeon et d'une ou deux petites feuilles... Cela se vérifiera. On est très loin des boules immense de Dong Ding ou de Guei Fei Cha, composée d'un bourgeon et de deux immenses feuilles... Ça me rappelle assez bien mes TGY ou mon Dong Ding Mystérieux, très certainement un haute montagne d'été de bonne qualité... Les feuilles sèches sentent un peu les fenaisons, plein d'herbes sèches et de fleurs séchées... En plongeant les 3-4 g de feuilles dans la théière chauffée cette odeur prend de plus en plus de place...
Première eau... Rinçage... Odeur de fleur... pas plus de détail.
Première infusion. Une odeur de lilas et de myosotis. Dans la wenxianbei, un commence par ces fleurs, puis vient l'odeur caractéristique des TGY et des thés de Taiwan: une odeur caramélisées de chouchou, de caramel, de cacahuète grillée peut-être un peu de noix de coco, pas sûr... Non à y réfléchir... C'est juste une rémanence intellectualisée... Vient ensuite une odeur de confiserie... indéfinie... A l'infusion, les odeurs fleuries capiteuses font d'abord surface... Très présente. Vraiment des fleurs méditerranéennes avec leurs parfums entêtants. La liqueur est douce et caramélisée, presque du bonbon aux fleurs... et toujours cette note de confiserie indéterminée. Seconde infusion. Idem.
Troisième: les notes de sécheresse de fenaison propres aux TGY commencent à faire surface. On entr'aperçoit un thé totalement différent. La sécheresse donne de la rondeur, de la présence et de la longueur. Le moelleux caramélisé est toujours là. Les fleurs aussi. Et la note de confiserie a totalement disparu.... Quatrième infusion et les suivantes... La sécheresse est là, grandissant puis s'estompant au fil des infusions. Les fleurs aussi, mais de plus en plus douces. Comme vous l'aurez compris, on est face à un marathonien, un skipper à qui la route du rhum ne suffit pas ce qui lui faut c'est vraiment le tour du monde en solitaire et à l'envers...
On en est à huit infusions... la sécheresse s'est estompée enfin. Le thé nous fait croire qu'il s'est assagit. Le fleuri est réapparu, comme s'il avait été caché par la sécheresse. On est dans la douceur et le soyeux. C'est là qu'un invité surprise fait son apparition: la rétro-olfaction: le lilas et le myosotis sont bien là. Mais quelques secondes plus tard, il se laisse masquer, par de la confiserie, de plus en plus forte. Cette note indéfinie... Maintenant, je sais ce que sais: une odeur type de baie, ou de fruits des bois... quelque chose dans le genre... mais pas le fruit... Le bonbon... Les fraises tagada, les Himbeeren (framboises) ou les Brombeeren (mûres) de Haribo que l'on trouve presque uniquement en Allemagne: pas tellement dans le goût, car les baies auquel ça me fait penser restent indéterminées, mais dans le profil aromatique: cette douceur, ce gourmand... Et le premier qui dira du mal de Haribo, je lui jetterai la première pierre... sans complexe...
On en est à quatorze infusions, le final est tout dans la douceur, mais de décide d'en rester là...
Les feuilles infusées sont très torturées, par leur fabrication et par les nombreuses infusions, les bords sont totalement déchiquetés. On voit un léger liseré brunâtre autour des feuilles, Ce qui montre une oxydation déjà plus poussée que les thés taïwannais auxquels j'ai l'habitude. Les feuilles ne sont pas si grandes, il y a beaucoup de feuilles solitaires, mais malgré cette torture, peu de brisures...
Une merveille, qui m'a fait totalement changer mon point de vue sur les Tie Guan Yin, qui me donne envie de faire des essais sur mes stocks et de plus découvrir cette famille de thés...
Hier, dans un élan de découverte, mes pas m'ont guidé vers la place Monge, pour un thé rouge, finalement un Chuan Hong Mao Jian... Et la gourmandise m'a fait craquer pour un Anxi Tie Guan Yin, le numéro 8... Et aujourd'hui, après une ballade au Buttes Chaumont, à quelques mètres de chez moi, je me suis jeté à l'eau.
Les feuilles de thés sèches sont minuscules. On peut deviner qu'il s'agit de feuilles seules, avec quelques boules formées d'un bourgeon et d'une ou deux petites feuilles... Cela se vérifiera. On est très loin des boules immense de Dong Ding ou de Guei Fei Cha, composée d'un bourgeon et de deux immenses feuilles... Ça me rappelle assez bien mes TGY ou mon Dong Ding Mystérieux, très certainement un haute montagne d'été de bonne qualité... Les feuilles sèches sentent un peu les fenaisons, plein d'herbes sèches et de fleurs séchées... En plongeant les 3-4 g de feuilles dans la théière chauffée cette odeur prend de plus en plus de place...
Première eau... Rinçage... Odeur de fleur... pas plus de détail.
Première infusion. Une odeur de lilas et de myosotis. Dans la wenxianbei, un commence par ces fleurs, puis vient l'odeur caractéristique des TGY et des thés de Taiwan: une odeur caramélisées de chouchou, de caramel, de cacahuète grillée peut-être un peu de noix de coco, pas sûr... Non à y réfléchir... C'est juste une rémanence intellectualisée... Vient ensuite une odeur de confiserie... indéfinie... A l'infusion, les odeurs fleuries capiteuses font d'abord surface... Très présente. Vraiment des fleurs méditerranéennes avec leurs parfums entêtants. La liqueur est douce et caramélisée, presque du bonbon aux fleurs... et toujours cette note de confiserie indéterminée. Seconde infusion. Idem.
Troisième: les notes de sécheresse de fenaison propres aux TGY commencent à faire surface. On entr'aperçoit un thé totalement différent. La sécheresse donne de la rondeur, de la présence et de la longueur. Le moelleux caramélisé est toujours là. Les fleurs aussi. Et la note de confiserie a totalement disparu.... Quatrième infusion et les suivantes... La sécheresse est là, grandissant puis s'estompant au fil des infusions. Les fleurs aussi, mais de plus en plus douces. Comme vous l'aurez compris, on est face à un marathonien, un skipper à qui la route du rhum ne suffit pas ce qui lui faut c'est vraiment le tour du monde en solitaire et à l'envers...
On en est à huit infusions... la sécheresse s'est estompée enfin. Le thé nous fait croire qu'il s'est assagit. Le fleuri est réapparu, comme s'il avait été caché par la sécheresse. On est dans la douceur et le soyeux. C'est là qu'un invité surprise fait son apparition: la rétro-olfaction: le lilas et le myosotis sont bien là. Mais quelques secondes plus tard, il se laisse masquer, par de la confiserie, de plus en plus forte. Cette note indéfinie... Maintenant, je sais ce que sais: une odeur type de baie, ou de fruits des bois... quelque chose dans le genre... mais pas le fruit... Le bonbon... Les fraises tagada, les Himbeeren (framboises) ou les Brombeeren (mûres) de Haribo que l'on trouve presque uniquement en Allemagne: pas tellement dans le goût, car les baies auquel ça me fait penser restent indéterminées, mais dans le profil aromatique: cette douceur, ce gourmand... Et le premier qui dira du mal de Haribo, je lui jetterai la première pierre... sans complexe...
On en est à quatorze infusions, le final est tout dans la douceur, mais de décide d'en rester là...
Les feuilles infusées sont très torturées, par leur fabrication et par les nombreuses infusions, les bords sont totalement déchiquetés. On voit un léger liseré brunâtre autour des feuilles, Ce qui montre une oxydation déjà plus poussée que les thés taïwannais auxquels j'ai l'habitude. Les feuilles ne sont pas si grandes, il y a beaucoup de feuilles solitaires, mais malgré cette torture, peu de brisures...
Une merveille, qui m'a fait totalement changer mon point de vue sur les Tie Guan Yin, qui me donne envie de faire des essais sur mes stocks et de plus découvrir cette famille de thés...
9 commentaires:
-Eh bien ça donne envie tout ça...nous avons ce thé en commun...je vais y remettre le nez dedans ta dégustation m'a vraiment fait envie...je l'avais trouvé bon mais j'avais pas senti les mêmes notes que toi.La torrefaction est parfaite n'est-ce-pas?Du moins c'etait mon avis..
Ahhh l'Anxi Tie Guan Yin de la M3T, quel bonheur !!! Je jour où je me lasserai des Pu Er, je me replongerai alors à nouveau dans le monde des Wulongs en recommençant précisément par celui-là.
"Le jour où je me lasserai des Pu Er"
Y a pas de place pour les deux dans ton coeur ?
Ne pas perdre de temps à épargner les choses pour plus tard...
@ Alain: Ah! les goûts et les odeurs... C'est vrai que l'élevage de ce thé est parfait: Oxydation pas trop prononcée pour préserver le côté très fleuri et torréfaction moyenne pour lui donner du mielleux et de la confiserie.
A y repenser, ça me donne envie d'une dégustation comparée avec un thé que je viens de regoûter: mon Winter Shan Lin Shi 2007 torréfaction classique de Stéphane. C'est un thé où j'étais passé totalement à côté de la torréfaction. Dans son jeune temps, il n'y avait presque que du fleuri. La torréfaction lui apportait juste un peu de profondeur et de la douceur. Mais maintenant six mois après son ouverture (je sais, c'est vraiment un fond sachet qui a vieilli, et ça se sent bien), l'âge lui a fait perdre un peu de sa fougue fleurie mais la torréfaction ressort vraiment... J'en reparlerai bientôt dans une dégustation comparée avec son homologue estival...
@ Phillipe: Serait-tu l'homme d'une seule femme... euh! d'un seul thé? Moi, je me plais bien dans ma polythéie...
Ah! ces toutes ces partie carrées que tu manques, toi, la théière, le thé et la tasse, dans les bras exotiques d'un Dan Cong, d'un Sichuan, d'un Tamaryoku Ichibancha... Carpe diem, ou plutôt carpe camelliam!
Ouais, je suis contre la polygamie, que veux-tu !!
et quelle est donc la méthode Sae an... pour moi qui n'utilise que des thés de pacotilles...
@ Loula: C'est une méthode qui permet de redonner un peu de vie à des thés légèrement éteints par l'âge lors d'un Gong Fu Cha. C'est Stéphane qui m'en avait parlé... (dans les commentaires de ce post)
Normalement ça devrait ôter de l'humidité à un thé qui est resté longtemps ouvert. Après discutions avec Flo, ça devrait surtout permettre au feuilles de thé de s'ouvrir mieux et plus vite... En tout cas, ça donne de bons résultat sur l'un de mes trois batch de Tie Guan Yin.
Note que ça risque de ne rien donner du tout sur des thés de qualité basse...
merci!
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