mercredi 5 novembre 2008

I 'd prefer not to...

Ah Bartleby! Ah humanité! Voici les derniers mots de l'une des nouvelles les plus connues de Herman Melville. Vous savez, le bonhomme avec la grosse baleine, Non?

Une histoire bien étrange que Bartleby le scribe :
Un avocat de la finance nous raconte une anecdote assez troublante qui lui est arrivée. Son affaire est florissante, mais n'arrive à fonctionner que parce que ses deux clercs sont complémentaire. Turkey, invétéré soiffard, n'est assez sobre pour travailler que le matin, alors que Nippers est d'humeur exécrable avant le repas de midi. Parce qu'il se fait vieux et que la charge de travail augment, il décide d'engager un nouveau scribe.
C'est ainsi qu'un matin, Bartleby se présente à lui. Il engage cet homme bien mis, discret et travailleur. Mais au bout de quelques temps, le scribe ose refuser un travail d'écriture que lui donne son patron: J'aimerais mieux ne pas... (I'd prefer not to) Et le scribe s'enferme dans ce gimmick, et dans ce refus de tout, un refus polis, voilé, mais inéluctable, qui désempare son patron, au point qu'il n'ose le licencier...

Ça faisait longtemps que je désirais lire cette nouvelle, et voir de plus près ce qu'étais réellement le Bartlebisme, cette maladie textuellement transmissible sont souffre le Petit dans Des Chrétiens et des Maures... C'est une nouvelle désopilante, où l'on est happé; on suit le désarroi de l'avocat, et l'on ne sait plus que faire de ce Bartleby... Ce n'est pas un coup de cœur, mais j'ai bien aimé... C'est un livre qu'il faut avoir lu. Ce qui n'est pas difficile, il fait une trentaine de pages...

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