A quelques kilomètres à l'ouest de Shizuoka, deux torrents alpins, la Warashina-gawa et la Asahina-gawa, produisent un brouillard très dense qui enveloppe les montagnes alentours. Et c'est grâce à ces conditions uniques que tout autour d'une même montagne, sont nés les plus grands noms du thé japonais.
Au Japon, la tradition dit que le premier théier y a été planté par le moine Ei Sai en 1211. C'est l'une des premières plantations mentionnée dans les chroniques. Le troisième Seii Taishogun Tokogawa Ieyasu le fondateur de Edo, ayant gouté ce thé, avait décidé d'y construire sa réserve de thé, et s'est fait enterrer non, loin de là, à Sunpu (Shizuoka).
Aujourd'hui, la Warashina est connue pour ses productions rares et confidentielles, sur de petites plantations qui privilégient la qualité... Ces plantations sont visibles du ciel sous Google Map.
Cette année, le Palais des Thés, réservée à quelques boutiques parisiennes, dont rue Vieille du Temple, a réussi à dénicher un tout petit lot de ces thés d'exception que sont les Hon San Warashina Shincha.
Les feuilles sèches sont assez exceptionnelles: même dans les meilleurs shincha que j'ai goûte, je n'ai jamais vu une telle régularité dans les aiguilles, peu cassées, pliées à la perfection, d'une couleur "if" profonde régulière, à l'odeur végétale, marine, florale et déjà très beurrée.
C'est partis pour quatres infusions de deux minutes, à 60°C environ (je préfère diminuer la température et allonger un peu le temps, c'est d'habitude plus épais). Les feuilles infusées sentent fortement les légumes à cosse cuit, l'iode et les notes marines, elles ont aussi un goût très doux; j'avais malheureusement pas de sauce soja pour me faire une petit plat! Mais passons, place au thé!
C'est très doux, épais, rond et très long, et l'umami éclatant et omni-présent amplifie ces sensations. La première note est un fort goût de pois au beurre, certainement des fèves, sur une trame de poisson marin, du lieu noir? A sela s'ajoute de fortes notes vertes et fraiches d'herbe et de menthe. Plus loin, quelques fleures et un peu de zeste.
Sur les infusions suivantes, le poisson prend plus de place, et la fraicheur menthée tient bien. Mmmh!
Cette petite douceur est un peu chère, mais c'est l'un des meilleurs thés japonais que j'ai goûté. Un petit chef-d'œuvre aux notes japonaises éclatantes.
Au Japon, la tradition dit que le premier théier y a été planté par le moine Ei Sai en 1211. C'est l'une des premières plantations mentionnée dans les chroniques. Le troisième Seii Taishogun Tokogawa Ieyasu le fondateur de Edo, ayant gouté ce thé, avait décidé d'y construire sa réserve de thé, et s'est fait enterrer non, loin de là, à Sunpu (Shizuoka).
Aujourd'hui, la Warashina est connue pour ses productions rares et confidentielles, sur de petites plantations qui privilégient la qualité... Ces plantations sont visibles du ciel sous Google Map.
Cette année, le Palais des Thés, réservée à quelques boutiques parisiennes, dont rue Vieille du Temple, a réussi à dénicher un tout petit lot de ces thés d'exception que sont les Hon San Warashina Shincha.
Les feuilles sèches sont assez exceptionnelles: même dans les meilleurs shincha que j'ai goûte, je n'ai jamais vu une telle régularité dans les aiguilles, peu cassées, pliées à la perfection, d'une couleur "if" profonde régulière, à l'odeur végétale, marine, florale et déjà très beurrée.
C'est partis pour quatres infusions de deux minutes, à 60°C environ (je préfère diminuer la température et allonger un peu le temps, c'est d'habitude plus épais). Les feuilles infusées sentent fortement les légumes à cosse cuit, l'iode et les notes marines, elles ont aussi un goût très doux; j'avais malheureusement pas de sauce soja pour me faire une petit plat! Mais passons, place au thé!
C'est très doux, épais, rond et très long, et l'umami éclatant et omni-présent amplifie ces sensations. La première note est un fort goût de pois au beurre, certainement des fèves, sur une trame de poisson marin, du lieu noir? A sela s'ajoute de fortes notes vertes et fraiches d'herbe et de menthe. Plus loin, quelques fleures et un peu de zeste.
Sur les infusions suivantes, le poisson prend plus de place, et la fraicheur menthée tient bien. Mmmh!
Cette petite douceur est un peu chère, mais c'est l'un des meilleurs thés japonais que j'ai goûté. Un petit chef-d'œuvre aux notes japonaises éclatantes.
Voilà un endroit où j'aimerais bien passer avant une ascension de Fuji-san
5 commentaires:
Encore un superbe billet! Tu es un vrai démon tentateur... après le Jukro coréen, ce thé-ci, crois-tu que j'aie une chance de le trouver à Bruxelles? D'après ce que tu écris, ma question n'a pas de sens... Par contre, je trouve intéressant ta remarque sur la t° et la durée d'infusion: as-tu déjà testé avec un Gyokuro?
Tiens, voilà qui est intéressant. Dommage que cela soit réservé à certaines boutiques, j'aurais bien aimé en goûter...
Hojo Tea, justement, a depuis peu 1 Sencha qui est devenu mon thé quotidien & largement favori depuis le premier instant où je l'ai goûté, c'est le Hon Yama Hebizuka...
Sencha cultivé en montagne + tard que la récolte de shincha habituelle faite à Shizuoka, disons aux alentours du 25 mai, les feuilles sont ensuite séchées naturellement dans des paniers en bambou 24 heures avant de subir l'étuvage...
Délicat, subtil, doux, floral & suave à souhait...
On peut voir des photos du producteur Mr Nakamura, du site & des théiers ici :
http://www.flickr.com/photos/39015436@N07/
Mr Nakamura fait aussi du Gyokuro, hyper rare dans ce coin alors qu'en général quand on parle de Gyokuro à Shizuoka on cite celui d'Okabe.
Il y a également ippodo au japon qui font d'excellents thés verts. J'ai quelques sencha et un gyokuro, le kanro et ils sont tous à 9/10.Ah oui y'a aussi bien sûr Camellia-Sinensis qui vend à chaques primtemps le sencha shincha mine qui coûte quand même 19$ pour 25 grammes mais il est extrèmement frais et éphémère il est déjà épuisé.
Bonjour, tentant en effet...je l'ai aperçu au Palais des Thés de Toulouse...tenté je suis pour 50 grammes dès ma prochaine virée citadine.
Merci, Jean-Claude
This is a great blogg
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