And What Happened After.
A Hobbit's Tale
by
Soïwatter
by
Soïwatter
Après ce petit hommage au grand maître, laissez moi justement vous conter le récit de mon voyage, de mon "Aller et Retour d'un Hobbit" et de ce qui s'en suivit...
Deux jours de répit loin de de Paris, un petit détour par la Haute-Normandie ses falaises, ses embruns vivifiants, son iode nécessaire à la lutte contre le crétinisme alpin toujours à craindre lorsqu'on à vécu à Nantes et qu'on se retrouve si loin de la côte à travailler dans le brouillard acide parisien. Sans parler ses phares millimétriques à peine plus grands qu'une bite d'amarrage et pourtant si charmant. Et j'y connais quelque chose en amarrage, c'est mon métier...
Et comment ne pas résister à un coucher de soleil dardant ses derniers rayons entre l'Aiguille et la Porte d'Aval.
Nous avons suivi le vieux conseil africain: Ne demande jamais ton chemin à quelqu'un qui le connaît, c'est le meilleur moyen de ne pas te perdre... Nous avons vaqué sur la côte de Seine maritime par des chemins à peine carrossables qui ne méritaient déjà plus le nom de carrossable et encore moins de chemin, au moins c'est dépaysant!
Ce qui nous à mené dans le Calvados, et dans une distillerie artisanale de ... Calva.. Désolé, la répétition était inévitable...
Fromage et résidus alcoolisés de pommes pourries, c'est dans une bonne humeur et une bonne odeur (un petit conseil, dans une petite twingo un après-midi ensoleillé, évitez le livarot... Le colonel joue les travestis et prends surtout l'odeur de des dortoirs de bidasses après un de leurs concours favoris...) que nous avons rejoint la capitale, son brouillard, son manque d'iode (ou de montagnes, mais ça ce sera pour un prochain voyage...)
Mais dans chaque voyage, l'important c'est le retour... Sinon, il n'y a pas de départ... Et quel retour. Un paquet m'attendait dans ma boite au lettre (cadeau pour un échantillon de Jukro...) Et quel cadeau. Allez, si vous ne savez pas de qui vient ce paquet, quelques indices.
1- Je ne suis pas passé trop loin de chez lui dans mon périple (à 150 km près)
2- On sent la déformation professionnelle dans le choix des contenants desdits cadeaux... En tout cas, on remarque que j'ai fait mouche par mon petit échantillon car vue la hauteur du remerciement...
Je vous laisse découvrir sur la photo.
Je me suis empressé de découvrir dès l'après-midi suivant (tout cela remonte maintenant à plus d'une semaine, mais le rythme effréné de mon existence à repris son cours), un thé qui me lorgnait depuis un certain temps: les Wuyi Rou Gui (en particulier, ça a été le N°2 de la M3T). Dans ma petite Shui Ping, dosé à 5g.
Les feuilles sèches ont une odeur poudrée et sèche, et rappelant un peu le pain chaud. Peut-être un peu fleuri aussi, et un peu d'origan. Les feuilles sont entre le vert et le brun, et il n'y a pas de signe d'une torréfaction poussée. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus torréfié.
Une fois dans la théière chauffée, des odeurs de confitures chaudes se dégagent, toujours pas de notes torréfiées. Peut-être est-ce de le mirabelle, avec un peu de groseille au fond (moi, des origines alsaciennes?). Une fois rincées arrivent des notes de pain chaud, un peu de brioche. Les odeurs de confiture cuisant sont toujours là, c'est bien de la mirabelle et de la groseille, mon nez ne m'avait pas menti.
Place aux infusion: 8 au départ, car le thé n'a pas tout donné: 25'/20'/30'/40'/55'/1'/1'30/2'30, puis quatre longues 4'/6'/10'/15' en revenant d'une petite promenade aux buttes chaumont ayant pour bute de me vider la tête et les nez.
Dès la première infusion, c'est la note poudrée qui ressort, autant dans la tasse à sentir que dans la tasse à boire. Des fleures capiteuses qui précèdent des notes fruités de confiture. Le boisé est bien présent. A la seconde infusion, une pointe d'acidité apparaît, ce qui accentue la présence en bouche. Le nez est fleuri-fruité (je ne reviendrais pas sur les fruits). Cette impression de poudré sec et un peu épicé prend de l'importance, autant en bouche qu'au nez. Et on note des odeurs boulangères.
A la troisième infusion, en versant l'eau dans la théière, un odeur épicée sucrée apparaît, peut-être de la vanille et cannelle? Dans la tasse à sentir, on est sur de la coco, du caramel et de la vanille. Le fleuri a disparu, et la bouche est fruitée boisée. Une fine astringence apporte fraîcheur, rondeur et longueur en bouche et soutient magnifiquement la rétro-olfaction boisée, où apparaissent les pointes de confiture, par touche successives puissantes mais fugaces, comme le couteau d'un peintre sur la toile (peut-être est-ce lié au rythme des respirations et de l'air dans le nez et la bouche)...
A partir de là, on reste dans le boisé fruité. Vanille et coco sont bien sensible en bouche, et toujours cette sensation poudrée très agréable. L'épicé prend bien de la place et évolue vers des notes plus puissantes, presque piquantes. Pas dans l'ordre et selon les infusions, coco, vanille, muscade, romarin, poivre et clavalier... Pas mal!
Après sept infusions, le fruité s'éteint laissant toute la place au boisé et aux épices en bouche. Je décide de faire une petite ballade dans ce parc qui est à 50' à vol de bernache de chez moi... Et oui, il y a souvent des bernaches et des canards en hiver.
En revenant, je décide de passer à des infusions plus longues, en arrosant très régulièrement la théière, pour rester au plus haut possible en température. Le fruité fait une dernière apparition avant de laisser finalement la place pour de bon à cette sensation épicée et boisée tellement agréable, que je n'ai vu pour l'instant nul part ailleurs, et qui me laisse un souvenir tellement présent en bouche.
Les feuilles infusées on des couleurs très variées du vert au brun... De la très faible oxydation avec sa légère couronne rougeoyante au brun le plus profond et uniforme. Étonnant non?
Deux jours de répit loin de de Paris, un petit détour par la Haute-Normandie ses falaises, ses embruns vivifiants, son iode nécessaire à la lutte contre le crétinisme alpin toujours à craindre lorsqu'on à vécu à Nantes et qu'on se retrouve si loin de la côte à travailler dans le brouillard acide parisien. Sans parler ses phares millimétriques à peine plus grands qu'une bite d'amarrage et pourtant si charmant. Et j'y connais quelque chose en amarrage, c'est mon métier...
Et comment ne pas résister à un coucher de soleil dardant ses derniers rayons entre l'Aiguille et la Porte d'Aval.
Nous avons suivi le vieux conseil africain: Ne demande jamais ton chemin à quelqu'un qui le connaît, c'est le meilleur moyen de ne pas te perdre... Nous avons vaqué sur la côte de Seine maritime par des chemins à peine carrossables qui ne méritaient déjà plus le nom de carrossable et encore moins de chemin, au moins c'est dépaysant!
Ce qui nous à mené dans le Calvados, et dans une distillerie artisanale de ... Calva.. Désolé, la répétition était inévitable...
Fromage et résidus alcoolisés de pommes pourries, c'est dans une bonne humeur et une bonne odeur (un petit conseil, dans une petite twingo un après-midi ensoleillé, évitez le livarot... Le colonel joue les travestis et prends surtout l'odeur de des dortoirs de bidasses après un de leurs concours favoris...) que nous avons rejoint la capitale, son brouillard, son manque d'iode (ou de montagnes, mais ça ce sera pour un prochain voyage...)
Mais dans chaque voyage, l'important c'est le retour... Sinon, il n'y a pas de départ... Et quel retour. Un paquet m'attendait dans ma boite au lettre (cadeau pour un échantillon de Jukro...) Et quel cadeau. Allez, si vous ne savez pas de qui vient ce paquet, quelques indices.
1- Je ne suis pas passé trop loin de chez lui dans mon périple (à 150 km près)
2- On sent la déformation professionnelle dans le choix des contenants desdits cadeaux... En tout cas, on remarque que j'ai fait mouche par mon petit échantillon car vue la hauteur du remerciement...
Je vous laisse découvrir sur la photo.
Je me suis empressé de découvrir dès l'après-midi suivant (tout cela remonte maintenant à plus d'une semaine, mais le rythme effréné de mon existence à repris son cours), un thé qui me lorgnait depuis un certain temps: les Wuyi Rou Gui (en particulier, ça a été le N°2 de la M3T). Dans ma petite Shui Ping, dosé à 5g.
Les feuilles sèches ont une odeur poudrée et sèche, et rappelant un peu le pain chaud. Peut-être un peu fleuri aussi, et un peu d'origan. Les feuilles sont entre le vert et le brun, et il n'y a pas de signe d'une torréfaction poussée. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus torréfié.
Une fois dans la théière chauffée, des odeurs de confitures chaudes se dégagent, toujours pas de notes torréfiées. Peut-être est-ce de le mirabelle, avec un peu de groseille au fond (moi, des origines alsaciennes?). Une fois rincées arrivent des notes de pain chaud, un peu de brioche. Les odeurs de confiture cuisant sont toujours là, c'est bien de la mirabelle et de la groseille, mon nez ne m'avait pas menti.
Place aux infusion: 8 au départ, car le thé n'a pas tout donné: 25'/20'/30'/40'/55'/1'/1'30/2'30, puis quatre longues 4'/6'/10'/15' en revenant d'une petite promenade aux buttes chaumont ayant pour bute de me vider la tête et les nez.
Dès la première infusion, c'est la note poudrée qui ressort, autant dans la tasse à sentir que dans la tasse à boire. Des fleures capiteuses qui précèdent des notes fruités de confiture. Le boisé est bien présent. A la seconde infusion, une pointe d'acidité apparaît, ce qui accentue la présence en bouche. Le nez est fleuri-fruité (je ne reviendrais pas sur les fruits). Cette impression de poudré sec et un peu épicé prend de l'importance, autant en bouche qu'au nez. Et on note des odeurs boulangères.
A la troisième infusion, en versant l'eau dans la théière, un odeur épicée sucrée apparaît, peut-être de la vanille et cannelle? Dans la tasse à sentir, on est sur de la coco, du caramel et de la vanille. Le fleuri a disparu, et la bouche est fruitée boisée. Une fine astringence apporte fraîcheur, rondeur et longueur en bouche et soutient magnifiquement la rétro-olfaction boisée, où apparaissent les pointes de confiture, par touche successives puissantes mais fugaces, comme le couteau d'un peintre sur la toile (peut-être est-ce lié au rythme des respirations et de l'air dans le nez et la bouche)...
A partir de là, on reste dans le boisé fruité. Vanille et coco sont bien sensible en bouche, et toujours cette sensation poudrée très agréable. L'épicé prend bien de la place et évolue vers des notes plus puissantes, presque piquantes. Pas dans l'ordre et selon les infusions, coco, vanille, muscade, romarin, poivre et clavalier... Pas mal!
Après sept infusions, le fruité s'éteint laissant toute la place au boisé et aux épices en bouche. Je décide de faire une petite ballade dans ce parc qui est à 50' à vol de bernache de chez moi... Et oui, il y a souvent des bernaches et des canards en hiver.
En revenant, je décide de passer à des infusions plus longues, en arrosant très régulièrement la théière, pour rester au plus haut possible en température. Le fruité fait une dernière apparition avant de laisser finalement la place pour de bon à cette sensation épicée et boisée tellement agréable, que je n'ai vu pour l'instant nul part ailleurs, et qui me laisse un souvenir tellement présent en bouche.
Les feuilles infusées on des couleurs très variées du vert au brun... De la très faible oxydation avec sa légère couronne rougeoyante au brun le plus profond et uniforme. Étonnant non?
4 commentaires:
ça me fait rager d'avoir en ce moment un rhume! Pour les dégustations c'est râpé pour quelques temps :-o
Toujours est-il que le périple normand s'achève sur une note exotique et délicieuse ;-) Merci pour le partage et les belles photos (j'adore le coucher de soleil!!)
Superbe description du WYRG2! Très complète, il y a un tel foisonnement dans c ethé qu'il nest pas toujours facile de nommer... j'aime beaucoup cette note fraiche qu'il laisse en bouche... l'oxydation des feuilles sont d'une beauté étonnante (c'est ce WYRG2 qu'on voit en illustration dans mon dernier article sur les Rochers)
C'est la saison des rhumes! j'ai aussi été pris, j'ai fait ma première dégustation depuis une semaine, entretemps je n'ai bu que de l'eau chaude... patience!
ERRATUM, ce n'est pas 50', le parc des Buttes Chaumont, c'est 50 m... ou bien 50 minutes à dos d'escargot...
Bon rhume à tous. Que les dégustations reviennent vite... Moi, pour l'instant, je touche du bois!
Thomas, si ce thé m'a étonné, beaucoup plus que l'odorat, c'est sa texture en bouche: ce foisonnement d'épices, très frais, très rond et très long, un toucher que je n'avais pas encore connu dans les thés (il y a tant à découvrir encore...)
You have a fantastic blog. The pictures are amazing. Sad I cannot read French.
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