Lorsqu'on lit une nouvelle d'Ogawa, on est tout de suite frappé par cette atmosphère doucereuse qui raconte une vérité humaine grave et souvent tragique... Les personnages semblent survoler la scène, tout en étant fortement affligés. Une espèce de dépression latente, ou tout du moins un gros problème psychologique (autre point sur lequel l'auteur joue fortement). A leur place, on aurait envie de hurler notre douleur, notre malaise, il y a quelque chose qui cloche, qui semble anormal, inhumain, amoral... Et pourtant, est-ce vraiment ça la réalité, cette image bien figée de la bien-séance de la douleur. Ou bien Ogawa a-t-elle raison? Réagira-on comme on le pense face aux situations que nous dépeint l'auteur? Dans ces situations familiales tragiques, les personnages qu'elle nous décrit ont peut-être plus de réalité que nous...
Cette parfaite chambre de malade ne fait pas exception... Une jeune femme apprend que son petit frère de 21 ans, atteint d'une leucémie fulgurante, n'a plus qu'une année à vivre. Elle suit sa progressive et ineluctable dégénérescence et peu à peu elle découvre la force de cet amour fraternel qu'elle n'avait jusqu'alors jamais remarqué. Chaque jour, elle vient l'aider à manger, à s'apaiser et le regarder dormir. Et nettoyer derrière lui... Sa manie maladive de la propreté, sa phobie de la pourriture, provenant de l'horreur de voir sa mère s'enfoncer dans une maladie débilisante au point de laisser les légumes se décomposer dans la maison, font passer cette chambre d'hôpital pour un cocon de pureté originelle. Avec pour seule réconfort le jeune médecin qui s'occupe de son frère, beau comme un nageur (son premier amour était un nageur), dans les bras duquel elle finira par se laisser pleurer... Et toujours l'amour et la mort qui se rencontre à chaque coin de page, comme dans une ronde sans fin... enfin si, la mort inéluctable du frère...
Une nouvelle magnifique avec en toile de fond le douloureux passage de la vie à la mort. Et toujours cette écriture parfaite, où rien ne manque, où rien ne dépasse de Yokô Ogawa...
L'avis de Katell
Cette parfaite chambre de malade ne fait pas exception... Une jeune femme apprend que son petit frère de 21 ans, atteint d'une leucémie fulgurante, n'a plus qu'une année à vivre. Elle suit sa progressive et ineluctable dégénérescence et peu à peu elle découvre la force de cet amour fraternel qu'elle n'avait jusqu'alors jamais remarqué. Chaque jour, elle vient l'aider à manger, à s'apaiser et le regarder dormir. Et nettoyer derrière lui... Sa manie maladive de la propreté, sa phobie de la pourriture, provenant de l'horreur de voir sa mère s'enfoncer dans une maladie débilisante au point de laisser les légumes se décomposer dans la maison, font passer cette chambre d'hôpital pour un cocon de pureté originelle. Avec pour seule réconfort le jeune médecin qui s'occupe de son frère, beau comme un nageur (son premier amour était un nageur), dans les bras duquel elle finira par se laisser pleurer... Et toujours l'amour et la mort qui se rencontre à chaque coin de page, comme dans une ronde sans fin... enfin si, la mort inéluctable du frère...
Une nouvelle magnifique avec en toile de fond le douloureux passage de la vie à la mort. Et toujours cette écriture parfaite, où rien ne manque, où rien ne dépasse de Yokô Ogawa...
L'avis de Katell
2 commentaires:
Que dire sinon que je suis une fan de cette auteure japonaise! J'aime tout d'elle ;-)
J'ai "La marche de Mina" dans ma PAL et lors de la Nuit du livre à Bécherel, j'espère "dégoter" quelques recueils d'elle!
Tu n'est pas la seule. Moi j'ai encore le musée du silence dans la PAL... et c'est sans compter tous ceux que j'ai envie de lire et qui n'ont pas encore la chance de trôner sur mes étagères...
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