En fait c’était sans doute l’ouvrage le plus remarquable jamais publié par les éditeurs de la Petite Ourse (dont aucun terrien n’avait non plus jamais entendu parler).
Non seulement ce livre est tout à fait remarquable, mais c’est également un énorme succès – plus populaire encore que le Mémento d’économie domestique céleste, plus vendu que Les 53 nouvelles recettes pour s’occuper en apesanteur et plus controversé que même que la scandaleuse trilogie du philosophe Oolan Colluphid, Les origines de l’erreur de Dieu, Quelques exemples des grandes erreurs divines et Finalement, d’où sort ce dénommé Dieu?
Auprès de bon nombre de civilisations parmi les plus peinardes des confins orientaux de l’anneau galactique, Le guide du voyageur galactique a même supplanté la grande Encyclopaedia galactica comme dépositaire classique de la sagesse et de la connaissance car, malgré ses nombreuses omissions, son texte largement apocryphe (ou du moins pour une bonne part apocryphe), il n’en surpasse pas moins les ouvrages antérieurs sur deux points importants : Primo, il est légèrement moins cher et, secundo, sur sa couverture on peut lire en larges lettres amicales la mention : PAS DE PANIQUE !
C'est l'histoire des pérégrinations d'Arthur Dent qui, après avoir vu sa maison démolie le même jour pour y faire un contournement d'une voir express, va être sauvé par un ami autostoppeur spatial (mais ça il ne le savait pas) de la destruction de la terre pour y faire passer un contournement d'une voie express hyper-spatiale... Tout est dit, ou presque, à part que l'espèce la plus intelligente sur la planète terre sont les souris et que la pire poésie dans l'univers a été écrite par Paul Neil Milne Johnston (camarade de classe de Douglas Adams) et a été heureusement détruite dans la destruction de la terre.Tout là-bas, au fin fond des tréfonds inexplorés et mal famés du bout du bras occidental de la Galaxie, traîne un petit soleil jaunâtre et minable.
En orbite autour de celui-ci, à la distance approximative de cent cinquante millions de kilomètres, se trouve une petite planète bleu-vert et totalement négligeable dont les habitants – descendus du singe – sont primitifs au point de croire encore que les montres à quartz numériques sont une vachté de chouette idée.
Cette planète a – ou plutôt, elle avait – un problème, à savoir celui-ci : la plupart de ses habitants étaient malheureux la plupart du temps. Bien des solutions avaient été suggérées mais la plupart d’entre elles faisaient largement intervenir la mise en circulation de petits bouts de papier vert, chose curieuse puisque en définitive ce n’étaient pas les bouts de papier vert qui étaient malheureux.
Et donc le problème subsistait ; des tas de gens se sentaient minables et la plupart étaient effectivement misérables – y compris les possesseurs de montres à quartz numériques.
Un nombre croissant d’entre eux partageait cette opinion selon laquelle leur plus grosse erreur aurait été dès le début de descendre des arbres. D’aucuns même affirment qu’avec les arbres déjà… et qu’on aurait mieux fait de ne jamais quitter les océans.
Et puis, un beau jeudi, près de deux mille ans après qu’on eut cloué un homme sur un arbre pour avoir dit combien ça pourrait être chouette de se montrer sympa avec les gens, pour changer, une fille assise toute seule dans un café de Rickmansworth comprit tout soudain ce qui ne tournait pas rond depuis le commencement et vit enfin comment on pouvait faire du monde un endroit agréable et chouette. Cette fois, c’était la bonne, ça marcherait et on n’aurait plus besoin de clouer n’importe où n’importe qui.
Mais hélas, avant que la jeune fille n’ait eu le temps de trouver une cabine pour téléphoner à quelqu’un la nouvelle, une terrible catastrophe survint et l’idée se perdit à jamais.
Ceci n’est pas l’histoire de cette jeune fille.
Mais celle de cette stupide catastrophe et de quelques-unes de ses conséquences.
C’est également l’histoire d’un livre, un livre intitulé Le guide du voyageur galactique – qui n’est pas un livre terrien : jamais il ne fut édité sur terre, et, jusqu’au jour de la catastrophe, nul terrien ne l’avait jamais vu ni n’en avait jamais entendu parler.
Nonobstant, un livre tout à fait remarquable.
[...]
Mais l’histoire de ce terrible et stupide jeudi, l’histoire de ses extraordinaires conséquences, l’histoire des liens inextricables entre lesdites conséquences et le susdit remarquable ouvrage, cette histoire débute fort simplement :
Elle débute avec une maison.
Un des plus grands chefs-d'œuvre (hum!hum!) de la SF, totalement loufoque et burlesque, mais empreint d'une grande poésie.
L'histoire de H2G2 commence en 1979 par un audio theater sur la BBC, rapidement suivi par une adaptation en livre, puis une trilogie, qui deviendra une pentalogie mais on parle toujours et encore de trilogie, et il y a quelques années un film. Tous sont devenus culte...
Au final, un grand moment de lecture, et j'ai hâte de commencer le tome 2...
10 commentaires:
Stanislas Lem, 'les mémoires d'Ivon Tichy' ou 'Mémoires trouvées dans une baignoire"
2 roman de SF de la même veine
Les connais tu ?
j'ai été déçu par ce livre; ça devient un peu brouillon; je m'attendais à un SF revolutionnaire; mais là, j'ai eu du mal à finir
Je me laisserai certainement tentée!
J'ai beaucoup aimé également !
Mais c'est le LIVRE que tu viens de découvrir là Soï, sans rire, sauf que mon exemplaire s'appelle le guide du routard galactique (et oui avant le procès)... je te souhaite un bon détour par le dernier restaurant avant la fin du monde et de trouver la fameuse question de la vie de l'univers et du reste (pour ta gouverne la réponse est 42)- et surtout Pas de panique ! (tiens au fait Neil Gailman a écrit un livre sur cette aventure ébouriffante du guide, ça s'appelle justement pas de panique, je l'ai acheté (of course) mais pas encore lu :-)
@ Michel : Le prochain SF sera - Dernier restaurant avant la fin du monde
@ Pom : Personnellement, j'ai adoré (et ça a fait du bien à mon anglais en plus). Aujourd'hui c'est vrai que ce n'est plus révolutionnaire, tellement de monde s'en est inspiré. Mais c'est tellement loufoque et tellement bon de revenir aux sources...
@ Katell : Ça vaut le voyage, comme on dit dans le guide... Michelin cette fois-ci...
@ Yueyin : Ça faisait longtemps qu'il faisait partie des références que je voulais lire... Et j'ai pas été déçu. Et j'ai hâte de visiter ce fameux restaurant... Mais là, je suis dans HP and the Half-Blood Prince, donc je suis occupé pour un petit moment.
Commetn tu n'en ai qu'au Half Blood Prince mais... quelle idée ? Donc ensuite il te faudra enchainer sur the deathly Hollows (la class' de la dire en anglais, mais j'ai le droit ce sont les deux que j'ai lu dans la langue d'origine trop impatiente pour attendre la version française ;-)
@ yueyin: Eh oui, je n'en suis qu'au Half-blood Prince.
J'avais déjà commencé à le lire il y a deux ans, mais j'avais arrêté la lecture je ne sais plus pourquoi. Certainement trop de boulot. Et c'est toujours dur de se remettre dans un livre.
Mais là, j'ai recommencé (c'était un de mes challenges de cette année) et j'en suis presque à la fin (Chapter 23: Horcruxes).
Et les Deathly Hallows m'attendent déjà pour la semaine prochaine...
Et oui! Moi aussi je peux me la péter en disant que je les ai TOUS lus en anglais!!! ;-)
Waou, toute la série... chuis impressionnée :-)))
Ce livre au style plaisant se lit vite viteet, si je ne l'ai pas trouvé systématiquement hilarant, il est du moins tout du long amusant, avec une mention spéciale pour Marvin, le robot dépressif, et les articles du Guide galactique, exceptionnels de drôlerie et d'absurdité !
Enregistrer un commentaire