mercredi 22 avril 2009

L'Or Rouge

Suite et fin de cette petite visite des maisons de thé parisiennes, et de l'article de ce matin. Place à la dégustation de ces trois rouges...

Tout d'abord le Qimen de Thés de Chine: ce qui m'avait un peu dérangé lorsque j'avais senti les deux thés que l'on m'avais proposé, c'est une odeur très forte de torréfaction, tant pour le Keemun Impérial que pour le Keemun Céleste.
A l'odeur, entre les deux grades, il n'y avait pas photo, le Céleste était même pour l'odeur à sec, beaucoup plus gourmand. Toutefois, on note toujours cette forte torréfaction, même si moins présente. Bien sûr, c'est celui-ci que j'ai choisi, d'autant qu'il est dans la gamme de prix des autres thés comparés. Cette note puissante de torréfaction montre en fait une autre philosophie de choix de Qimen que les autres maisons de thés. Plus puissant, mais je n'y suis pas habitué, ce qui explique cette note en demi-teinte.
Dans la tasse, cette torréfaction puissante est assez présente à l'odeur pour la première infusion, elle disparaît lors des deux suivantes. Ce n'est pas désagréable, juste un peu dérangeant. Au goût elle est totalement absente. Nous sommes face à un thé très gourmand. Fleuri fruité, relevé d'une belle puissance cacaotée.

Vient ensuite le PanYong d'or, toujours chez Thés de Chine. Même si ce n'est pas un JinYa Dian Hiong, par la facture, il s'en rapproche énormément. A part que la couleur des feuilles est plus rouge ambrée que dorée. C'est un thé très duveteux, peut-être le plus que j'ai vu, tant chez les verts que chez les noirs... Attention à la crise d'éternuement lorsqu'on le sent dans la boite ou dans le Cha He avant la dégustation... Dans l'ensemble de mes dégustations, je dirais que c'est le meilleur thés formé que de bourgeons que j'ai dégusté. Il a les caractéristiques des thés de bourgeons: la présence en bouche, la rondeur. Il est aussi très gourmand et assez original. Mais seul bémol, comme l'autre thé de Thés de Chine, la torréfaction un peu trop poussée à mon goût.

Finalement, le Jinya Hong de Terre de Chine. Là, je suis resté un peu sur ma faim: il manque de présence et de caractère, surtout pour un thé de bourgeons. Il est surtout fleuri et fruité. Et ça reste un bon thé d'après-midi, tranquille et sans relief, une peu cher au final...

Donc pour ajouter ces deux maisons de thé à mes conclusions...

Thés de Chine sort du lot. Ils proposent une très belle qualité. Il sont assez originaux avec ces rouges plus torréfiés. Dommage que pour l'instant, ce ne soit pas trop dans mes attentes. Ils font pourtant une belle échappée avec la M3T (bien en tête) et en coude à coude avec les belles références du PdT.

Terre de Chine propose de bonnes choses, mais reste cantonné à la tête de peloton. Pas vraiment d'échappées dans ces thés rouges. Pourtant il y a matière à faire. J'ai aussi été déçu par l'inculture crasse du vendeur, je n'ai certes pas eu la chance d'avoir la patronne. Pourtant, j'avais été assez clair il me semble en annonçant mes envies.

En queue de peloton, indécrottablement, MF et Dammann...

3 commentaires:

alain a dit…

Tes impressions confirment ce que je pensais "a priori" de certaines maisons...en bien & en mal d'ailleurs...je suis quand même content, parce que j'apprecie le maitre de maison, de voir que Thé de Chine s'en sort plus que bien dans tes évaluations...une incontournable adresse...et le "triangle" PdT TdC M3T...compose le podium...

edp a dit…

Je me retrouve absolument intégralement dans l'ensemble de tes commentaires concernant ces maisons de thés. M3T, thés de Chine en tête, puis Pdt sur certaines références, ensuite terre de Chine qui est à la limite de l'acceptable (je vois que je ne suis pas le seul à avoir une impression assez négative sur le patron, la patronne est effectivement mieux) puis MF (j'avoue ne pas avoir testé Damman).

T.alain a dit…

En queue de peloton, indécrottablement, MF et Dammann...

Muhahaha....