vendredi 28 mars 2008

Et si notre planète devait être démolie pour en faire un contournement sur une voie express hyperspatiale?

Don't Panic!

Laissez moi vous parler d'un livre hautement exceptionnel, Le guide du voyageur galactique, encyclopédie parue aux éditions de la Petite Ours. C'est certainement Douglas Adams lui-même qui le résume le mieux:

En fait c’était sans doute l’ouvrage le plus remarquable jamais publié par les éditeurs de la Petite Ourse (dont aucun terrien n’avait non plus jamais entendu parler).

Non seulement ce livre est tout à fait remarquable, mais c’est également un énorme succès – plus populaire encore que le Mémento d’économie domestique céleste, plus vendu que Les 53 nouvelles recettes pour s’occuper en apesanteur et plus controversé que même que la scandaleuse trilogie du philosophe Oolan Colluphid, Les origines de l’erreur de Dieu, Quelques exemples des grandes erreurs divines et Finalement, d’où sort ce dénommé Dieu?

Auprès de bon nombre de civilisations parmi les plus peinardes des confins orientaux de l’anneau galactique, Le guide du voyageur galactique a même supplanté la grande Encyclopaedia galactica comme dépositaire classique de la sagesse et de la connaissance car, malgré ses nombreuses omissions, son texte largement apocryphe (ou du moins pour une bonne part apocryphe), il n’en surpasse pas moins les ouvrages antérieurs sur deux points importants : Primo, il est légèrement moins cher et, secundo, sur sa couverture on peut lire en larges lettres amicales la mention : PAS DE PANIQUE !


Ne vous inquiétez pas, je ne me suis pas encore mis à commenter les différentes encyclopédies passant à ma portée. Le prochain commentaire ne sera pas pour l'encyclopédiae Britanica, ni pour l'éminemment utile "Paris Pause-pipi guide" (quoique!), je vais vous parler de la bible de l'informaticien et de l'amateur de science-fiction (l'un va souvent avec l'autre), le Hitchhiker Guide to the Galaxy, écrit par Douglas Adams, souvent abrégé H2G2 par les intimes et traduit en français en Guide du voyageur galactique, qui commence ainsi:

Tout là-bas, au fin fond des tréfonds inexplorés et mal famés du bout du bras occidental de la Galaxie, traîne un petit soleil jaunâtre et minable.

En orbite autour de celui-ci, à la distance approximative de cent cinquante millions de kilomètres, se trouve une petite planète bleu-vert et totalement négligeable dont les habitants – descendus du singe – sont primitifs au point de croire encore que les montres à quartz numériques sont une vachté de chouette idée.

Cette planète a – ou plutôt, elle avait – un problème, à savoir celui-ci : la plupart de ses habitants étaient malheureux la plupart du temps. Bien des solutions avaient été suggérées mais la plupart d’entre elles faisaient largement intervenir la mise en circulation de petits bouts de papier vert, chose curieuse puisque en définitive ce n’étaient pas les bouts de papier vert qui étaient malheureux.

Et donc le problème subsistait ; des tas de gens se sentaient minables et la plupart étaient effectivement misérables – y compris les possesseurs de montres à quartz numériques.

Un nombre croissant d’entre eux partageait cette opinion selon laquelle leur plus grosse erreur aurait été dès le début de descendre des arbres. D’aucuns même affirment qu’avec les arbres déjà… et qu’on aurait mieux fait de ne jamais quitter les océans.

Et puis, un beau jeudi, près de deux mille ans après qu’on eut cloué un homme sur un arbre pour avoir dit combien ça pourrait être chouette de se montrer sympa avec les gens, pour changer, une fille assise toute seule dans un café de Rickmansworth comprit tout soudain ce qui ne tournait pas rond depuis le commencement et vit enfin comment on pouvait faire du monde un endroit agréable et chouette. Cette fois, c’était la bonne, ça marcherait et on n’aurait plus besoin de clouer n’importe où n’importe qui.

Mais hélas, avant que la jeune fille n’ait eu le temps de trouver une cabine pour téléphoner à quelqu’un la nouvelle, une terrible catastrophe survint et l’idée se perdit à jamais.

Ceci n’est pas l’histoire de cette jeune fille.

Mais celle de cette stupide catastrophe et de quelques-unes de ses conséquences.

C’est également l’histoire d’un livre, un livre intitulé Le guide du voyageur galactique – qui n’est pas un livre terrien : jamais il ne fut édité sur terre, et, jusqu’au jour de la catastrophe, nul terrien ne l’avait jamais vu ni n’en avait jamais entendu parler.

Nonobstant, un livre tout à fait remarquable.

[...]

Mais l’histoire de ce terrible et stupide jeudi, l’histoire de ses extraordinaires conséquences, l’histoire des liens inextricables entre lesdites conséquences et le susdit remarquable ouvrage, cette histoire débute fort simplement :

Elle débute avec une maison.

C'est l'histoire des pérégrinations d'Arthur Dent qui, après avoir vu sa maison démolie le même jour pour y faire un contournement d'une voir express, va être sauvé par un ami autostoppeur spatial (mais ça il ne le savait pas) de la destruction de la terre pour y faire passer un contournement d'une voie express hyper-spatiale... Tout est dit, ou presque, à part que l'espèce la plus intelligente sur la planète terre sont les souris et que la pire poésie dans l'univers a été écrite par Paul Neil Milne Johnston (camarade de classe de Douglas Adams) et a été heureusement détruite dans la destruction de la terre.

Un des plus grands chefs-d'œuvre (hum!hum!) de la SF, totalement loufoque et burlesque, mais empreint d'une grande poésie.

L'histoire de H2G2 commence en 1979 par un audio theater sur la BBC, rapidement suivi par une adaptation en livre, puis une trilogie, qui deviendra une pentalogie mais on parle toujours et encore de trilogie, et il y a quelques années un film. Tous sont devenus culte...

Au final, un grand moment de lecture, et j'ai hâte de commencer le tome 2...

jeudi 20 mars 2008

Les algues d'Amérique : Nosaka Akiyuki

A la suite de la tombe des lucioles, on peut trouver cette autre nouvelle.

C'est la seconde nouvelle, avec La tombe des Lucioles, pour laquelle Nosaka a reçu le prix Naoki en 1968 (le plus prestigieux prix littéraire japonnais). Traditionnellement, ces deux nouvelles sont présentées ensembles. L'histoire, très différente par son style, contraste énormémént avec la première, comme si l'auteur nous poussait à lire quelque chose de léger pour exorciser son chef d'oeuvre.

L'histoire :

Nous sommes dans les années 60. Toshio, publicitaire japonais, avait envoyé sa femme Kyoko en vacance l'année précédente à Hawaï avec leur jeune fils. Ceux-ci avaient fait la connaissance d'un couple d'américains, les Higgins. Un jour, une lettre les informe que ceux-ci font faire escale au Japon au cours d'un périple autour du monde. Kyoko se propose de les héberger durant leur escale japonais, ce qui ne ravit en rien Toshio (mais alors pas du tout). Pour lui les américains sont restés ces soldats qui ont débarqué en 1945, des diables rouges comme les nommait son ancien professeur de judo. Aussi, en attendant leur arrivée fait-il preuve d'un anti-américanisme primaire.
Mais l'idée qu'il se faisait des américains va s'en trouver ébranlée dès l'arrivée des Higgins, qui soit dit en passant se défendent en japonais. Commence alors pour Toshio un véritable challenge pour satisfaire son hôte.
Mais la cohabitation des deux couples va mal se passer...

Mon avis :

La plus grande partie de la nouvelle s'attarde sur les souvenirs et les impressions de Toshio qu'il a conservé de l'année 1945, quand les américains ont débarqués. Elle nous livre ainsi un bon tour d'horizon du japon de cette époque.
La nouvelle est légère et n'a en aucun cas ni la grandeur ni la beauté du tombeau des lucioles. C'est léger, amusant de voir cette confrontation de deux monde que Nosaka tourne en ridicule (surtout les japonais), caricatural et presque burlesque

Ça casse pas trois pattes à un lapin (désolé Manwë -pour ceux qui ne sont pas dans la confidence, Manwë est le petit lapin crétin que nous avons adopté il y a quelques mois) mais ça détend, surtout la partie où Toshio raconte sa jeunesse.

Attention, la fin est un un peu obscène... Ah ces japonais...

mercredi 19 mars 2008

La Tombe des Lucioles : Nosaka Akiyuki

Titre original : Hotaru no Haka - 火垂るの墓
Suivi de : Les Algues d'Amérique (voir le billet suivant)

Peut-être vous souvenez-vous du chef-d'œuvre du cinéma nous étant parvenu il y a quelques années de l'Empire du Soleil Levant, Le Tombeau des Lucioles - 火垂るの墓 - Hotaru no Haka, le si magnifique et terrible anime réalisé en 1988 par Isao Takahata et le Studio Ghibli (sorti en 1996 en France)?

Il est tiré d'une nouvelle semi-biographique de Nosaka, tout aussi magnifique mais tellement plus terrible... Ça faisait un petit bout de temps que je désirais la lire, mais impossible de le trouver dans les librairies parisiennes que je fréquente régulièrement. Mais dimanche, au milieu du stand des éditions Piquier, ça y est, il était là...

L'histoire:

Ce récit nous montre le cruel destin de deux enfants orphelins dans le japon à la fin de la seconde guerre mondiale. Un jeune garçon, Seita, au moment de mourir de faim, revit le moment le plus dur de sa vie : alors que sa mère vient de mourir gravement brûlée sous les bombardements américains de 1945, il est contraint d'errer avec sa petit sœur, Setsuko, et très vite leur situation se détériore inexorablement...

Mon avis :

Cette nouvelle est vraiment magnifique et terrible, et bien que je connaissais l'histoire puisque j'avais adoré l'adaptation en anime, je n'ai pas pu m'empêcher de verser une larme pour les deux jeunes enfants.

Pourtant, l'auteur se garde bien de donner un quelconque espoir au lecteur : le texte commence par la mort du grand frère, une sorte de double de l'auteur qui, dans les mêmes conditions que le jeune Seita, avait dû abandonner sa mère et laisser sa jeune sœur mourir de faim, chose dont il s'est toujours voulu.

L'écriture est assez inhabituelle pour un auteur japonnais : une prose étonnante, ample, longue, réussissant à concentrer en une seule phrase des couleurs, odeurs et dialogues, un récit très violent, très cru, mais qui trouvent ici une beauté poétique parsemé d'images quasi insoutenables. Attention pour ceux qui ont déjà vu l'anime, le livre est vraiment beaucoup plus dur, plus désespéré...

Un livre que j'ai adoré et que je conseille vivement...


Et si je n'ai pas réussi à vous faire partager mon émotion pour ce récit, en voici un extrait:
Mais déjà la faim n'était plus, la soif n'était plus, la tête pendait lourdement sur la poitrine, "Pouah, c'est dégueulasse", "P'têt ben qu'il est mort", "Quelle honte, laisser traîner ça dans la gare, alors qu'les Américains peuvent arriver d'une minute à l'autre", ses oreilles qui seules tenaient encore à la vie pouvaient distinguer toute une variété de bruits, la nuit, quand tout retournait subitement au silence : des geta résonnant dans le hall, le grondement du train passant au-dessus de sa tête, des pas s'élançant soudainement, la voix d'un petit gosse : "Mamaaan !", ou celle d'un homme, là tout près de lui, qui parle entre ses dents, le bruit des seaux d'eau déversés à toute volée par les employés de la gare, "Quel jour qu'c'est aujourd'hui ?", oui, quel jour ça pouvait-y bien être, combien d'temps qu'il était là ? dans une lueur de conscience il vit le sol en béton juste sous ses yeux, sans pour autant s'apercevoir qu'il gisait sur le côté dans une posture identique à celle qu'il avait quand il était assis, le corps plié en deux, les yeux obstinément fixés sur la fine couche de poussière qui, à la surface du sol, frémissait au rythme de sa faible respiration, et se demandant seulement "quel jour qu'y peut être, quel jour qu'c'est ?", Seita expira...

mardi 18 mars 2008

L'Île d'Iŏ : Yi Ch'ŏngjun

Voici le premier roman que j'ai acheté dimanche au Salon du Livre. J'en avais profité pour trouver quelques titres rares de Piquier et d'Acte Sud que je ne trouvais pas dans le commerce (la littérature asiatique est encore si mal représentée...)

Je ne connaissais pas du tout l'auteur. A vrai dire je n'avais jusqu'à présent jamais lu de littérature coréenne. Mais, sur le stand d'Acte Sud, la quatrième de couverture de ce court récit m'avait intrigue.
A en croire la légende, on ne revient pas de l’île d’Iŏ, et c’est peut-être pour l’avoir contemplée que le journaliste Ch’ŏn a disparu en mer. Accident ? Suicide ? Chargé d’enquêter sur cette affaire, un officier de marine se trouve bientôt confronté aux métamorphoses du mythe. Car "l’île d’Iŏ" est aussi le nom d’une très ancienne mélopée, et celui d’un cabaret que fréquente une prostituée dont la déréliction est bouleversante. Peu à peu, en un clair-obscur où s’efface toute certitude, l’auteur plonge son héros dans l’ivresse et la fascination, jusqu’à lui apprendre à désirer Iŏ, troublante figure de la consolation — qui pourrait bien être la beauté même de la mort.
Et je n'ai pas été déçu... J'ai bien aimé cette nouvelle, son atmosphère brumeuse, son écriture. Dans ce style simple et épuré caractéristique de la littérature asiatique contemporaine, nous berçant dans une mélancolie un peu amère, l'auteur, peu connu en France bien qu'il soit l'un des plus grands auteurs coréens, nous donne une version actuelle d'une légende de marins, encore bien présente dans les croyances locales, même si d'après les autorités, cette île mystérieuse dont on ne revient jamais et qui apparaît parfois à la surface pendant les tempêtes ne serait, officiellement aujourd'hui, qu'un récif corallien... Cette légende, il la fait revivre à travers un officier de marine que doit annoncer au port que le journaliste qui les avait accompagné dans la mission de recherche de l'île avait disparu en mer dans des circonstances inexpliquées et qui se retrouve troublé par l'attitude des insulaires...

Au final, j'ai bien aimé cette nouvelle, et l'auteur, d'après moi, mérite d'être découvert...

Pour lire un extrait du récit, c'est ici...

lundi 17 mars 2008

Le Portrait de Dorian Gray : Oscar Wilde... un petit challenge pour la Saint Patrick

C'est aujourd'hui la Saint Patrick. Quelle belle occasion de découvrir un pan de la littérature que je ne connais pas: l'Irlande... Ça m'a permis de lire un roman que je souhaitait découvrir depuis fort longtemps: Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde.

Hier soir, au Salon du Livre (je vous parlerai du salon très prochainement, mais je n'ai pas la longue liste des livres achetés sur moi), je dois bien l'avouer j'ai menti à Caro[line]. Je ne pensais pas pouvoir finir le roman avant ce soir... et compléter ce challenge irlandais. Mais finalement, les difficultés à lire que j'ai rencontré ces deux dernières semaines n'étaient dues qu'à une fatigue passagère et me retrouver entouré de tous ces livres m'a donné le goût de finir le Portrait, que j'ai dévoré hier soir et ce matin dans le métro.

L'histoire:

Dorian Gray est un jeune homme d'une très grande beauté. Son ami artiste peintre Basil Hallward est obsédé par cette dernière et en tire toute son inspiration. Sa fascination pour le jeune homme le mène à faire son portrait, qui se révèle être la plus belle œuvre qu'il ait jamais peinte, et qu'il ne souhaite pas exposer : « J'y ai mis trop de moi-même ». Chez Basil, Dorian va faire la connaissance de Lord Henry. Conscient de la fascination et de la perversion que ce dernier pourrait avoir pour son idéal de beauté, « cette nature simple et belle », Basil demande à Lord Henry de ne pas tenter de le corrompre. Mais Dorian se laisse séduire par les théories sur la jeunesse et le plaisir de ce nouvel ami qui le révèle à lui-même en le flattant. Va naître dès lors en lui une profonde jalousie à l'égard de son propre portrait peint par Basil Hallward. Il souhaite que le tableau vieillisse à sa place pour que lui, Dorian Gray, garde toujours sa beauté d'adolescent. « Si le tableau pouvait changer tandis que je resterais ce que je suis ! ». Le garçon tombe amoureux d'une comédienne, Sibyl Vane, et lui promet le mariage. L'amour empêchant Sibyl de bien jouer, Dorian la répudie, ce qui la pousse au suicide. Il remarque alors que le portrait s'est empreint à sa place d'une expression de cruauté et comprend que son vœu a été exaucé. Par peur que quelqu'un ne découvre son terrible secret, il enferme le tableau dans une ancienne salle d'étude et se plonge dans la lecture d'un mystérieux roman que lui offre Lord Henry. Bien des années passent durant lesquelles il accumule les péchés et devient de plus en plus mauvais sous l'influence de Lord Henry et de ce livre empoisonné. Le tableau prend sur lui la laideur de l'âge et de la décadence...

Mon avis:

Je ne pourrais pas dire que c'est un coup de cœur. Un coup de cœur est un livre qui vous émeut, qui vous bouleverse, qui vous retourne. Le portrait de Dorian Gray n'est pour moi rien de tout cela.

Le portrait de Dorian Gray, c'est est un chef d'œuvre. C'est un grand classique, un livre profond, même s'il parle de cynisme, de légèreté, de décadence... Une satire corrosive de la vie mondaine et superficielle d'une caste de privilégiés orgueilleux et suffisants, et c'est drolatiquement cynique. Le sujet et l'écriture fait un peu vieillie, mais c'est le cas avec un bon nombre de classiques. Au delà de l'histoire, le roman nous fait réfléchir sur beaucoup de thème: la beauté, la recherche de la beauté, l'art et la morale, le Bien et le Mal, l'amour, l'égoïsme, la tentation...
Et ce qui est particulièrement jouissif, c'est de pouvoir trouver à chaque coin de phrase une pique, un citation, un mot d'esprit... C'est un livre que j'ai aimé lire et que j'adore avoir lu...

Conclusion:

C'est un livre à avoir lu.

vendredi 14 mars 2008

Fleur de thé

Laissez-moi aujourd'hui vous conter une expérience exceptionnelle. Elle date un peu maintenant, du premier mars pour être plus précis, mais ces derniers temps, ma vie ne m'a pas laissé beaucoup de temps pour la lecture et la rédaction de mon blog.

Comme vous le savez déjà, j'ai eu la chance de pouvoir participer au mini-swap Thé de Flo. Nous avons été que très peu d'élus car les places ont été très limitées. Et j'ai eu l'immense honneur de faire un présent à Alice (des livres de Malice).

Comme tout bon théophile, lorsqu'on passe dans ses maisons de thés habituelles pour faire un présent à quelqu'un, on ne peut s'empêcher de doubler l'achat pour se faire à soi-même le même cadeau (on n'offre que très rarement à quelqu'un quelque chose dont on n'a pas envie soi-même). Alice voulait découvrir les fleurs de thé. Ça tombait très bien, moi aussi...

Je suis donc sorti d'une de mes maisons de thé préférées (Terre de chine - rue Quicampoix à Paris 4e) avec non pas un, mais deux sachets contenant quatre fleurs de thé, avec pour consigne de la part de Loutarwen de ne pas les goûter avant d'avoir une théière en verre. Une autre consigne était de ne plus rien m'acheter concernant le thé avant de recevoir mon propre colis (d'une félinophile guingampoise, encore merci Katell!). J'ai dans l'idée qu'elle ne voulait pas voir notre étagère à thé exploser... chose à laquelle j'ai remédié depuis.

Pour ceux qui ne connaissent pas les fleurs de thé, il s'agit d'une fleur autour de laquelle sont cousus des feuilles de thé blanc qui vont se déployer lors de l'infusion pour laisser s'échapper la fleur. J'ai choisi une fleur de thé à l'amarante et au long jasmin blanc.

Le spectacle est magnifique...

On met tout d'abord la fleur de thé dans la théière, puis on verse l'eau chaude (70°C)

Doucement, la fleur s'ouvre comme par magie...

et dévoile une merveilleuse fleur d'amarante au bout d'un long cordon de fleurs de jasmin.

Une véritable splendeur... Et le thé blanc est délicatement aromatisé aux fleurs. C'est excellent...

Alors à bientôt pour de nouvelles expériences théophiles.

jeudi 6 mars 2008

Sakura

Ça y est, le printemps a commencé à la Défense et les cerisiers sont en fleurs depuis lundi. C'est une vision enchanteresse qui me tire de ma torpeur amère des matins besogneux...

Des cerisiers ce matin à la Défense, place de l'Iris...

De là à se laisser aller à une petite licence poétique, il n'y a qu'un pas. Alors pourquoi pas un petit haïku de saison pour ce printemps des poètes qui débute...

Fleurs de cerisiers
Pour quitter ce dur hivers

Un matin commence


Oh! Sakura, que tu es jolie!!!

samedi 1 mars 2008

C'est arrivé!!!

Il sont des soirs où un rayon de soleil arrive par la fente de ma boîte au lettre, après une longue journée de boulot. Devinez ce que j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres ce soir en rentrant d'une dure journée de boulot? Un gros colis... Avec pour expéditeur une felinophile guingampaise bien connue (pour ceux qui n'auraient pas encore deviné, il s'agit de Katell de Chaperlipopette).

Vite, j'ai couru jusqu'à mon appart pour aller déballer ma surprise... Et pour une surprise, ça a été une surprise (enfin des surprises):
  • Un Grand Lapsang Souchong de chez Mariage Frère, un thé fumé, que je buvais régulièrement il y a quelques années. Ce sera donc pour moi une belle redécouverte...
  • Un thé des cigales : un mélange de thés indiens aux figues, clémentines, parsemé de graines de lavandes, de soucis, de pétales de rose rouge et d'écorce d'orange
  • Un Volupthé, thé vert aux écorces et arômes d'agrumes et aux pétales d'Hélianthe
  • Un Paul et Virginie: un thé hindou au bon goût de vanille, en l'hommmage de la littérature du XVIIIeme siècle, un délice
Pour vous faire saliver

Et ce n'est pas tout:
  • Pour ma gourmandise, des bonbons gelifiés dont je suis particulièrement friand
  • De la gelée de blé au jasmin maison (ça tombe bien, je me suis réconcilié il n'y a pas longtemps avec le jasmin)
  • Un pot de confiture abricot / Vanille de Tahiti / Amandes maison
  • Une très jolie carte faite à la main
Que du fait maison... Gâté quoi!

Et encore des marques-pages, trois aux couleurs de la bretagne, contrée que j'ai dû quitter pour la capitale (mais j'y retourne lundi pour une journée de mission), et une avec une théière.

ET UN MUG... qui comme je le disais à Katell, il va certainement venir trôner/traîner (barrer la mention inutile - dépendant du point de vue, le mien ou celui des femmes de ménage) sur mon bureau entre cet amoncellement de plans de bateaux (ça lui rappellera la Bretagne et la compagnie des Indes).

Bientôt sur mon bureau et sans les bonbons (gourmand moi???)

Alors Merci Katell... encore merci...

Et merci Flo pour avoir organisé ce mini-swap de main de maître